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Inodesign mise sur l'électronique "made in France"
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Inodesign mise sur l'électronique "made in France"

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Fournisseur privilégié d’OVHCloud, Inodesign compte investir 5 millions d’euros en 2022 pour doubler ses capacités de production. Ce fabricant lillois de cartes électroniques et câblages joue la carte du "made in France" dans un contexte porteur, avec pour objectif de doubler son chiffre d’affaires à l’horizon 2023.

Inodesign mise sur la production de cartes électroniques et câbles d'alimentation en France — Photo : Elodie Soury-Lavergne

Fondé en 2012 par Mickaël Coronado, Inodesign se développe depuis quatre ans dans le giron d’OVHCloud, à Croix (Nord). La PME occupe 2 000 m² sur le site de l’hébergeur nordiste, pour qui elle fabrique des cartes électroniques et fils d’alimentation, destinés aux serveurs. "Le deal était de s’accompagner mutuellement dans le développement, sachant qu’une fois arrivée à maturité, Inodesign s’ouvrirait à d’autres clients", détaille Mickaël Coronado.

Forte de ce partenariat avec OVH, Inodesign a multiplié son chiffre d’affaires par dix ces cinq dernières années, pour atteindre 5,5 millions d’euros sur son exercice 2019-2020, clos fin juin 2021. La PME vise en 2020-2021 un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros, avec cinquante collaborateurs. Pour accélérer encore, Inodesign compte investir 5 millions d’euros dès 2022.

Doubler la capacité de production

Cette enveloppe est financée par Bpifrance, de l’emprunt bancaire et des investisseurs. Elle doit permettre à la PME de doubler ses capacités de production, ainsi que ses effectifs, à l’horizon 2023. "Nous sommes à la recherche d’un second site, à proximité immédiate du premier, pour passer la surface totale à 4 000 m²", indique Mickaël Coronado. Inodesign compte par ailleurs renforcer sa R & D, qui compte une dizaine de collaborateurs, en réalisant des opérations de croissance externe sur des cabinets d’études.

Avec ces différentes évolutions, Inodesign vise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2022-2023, avec une clientèle élargie. "Notre activité est passée récemment de 85 % de dépendance à OVH, à deux tiers. L’objectif est d’atteindre 50 %", précise le dirigeant. Outre les acteurs du cloud, Inodesign veut diversifier ses interventions, en R & D comme en production, vers les secteurs de la green-tech, de la robotique et de l’intelligence artificielle. À moyen terme, l’entreprise vise aussi l’élargissement de ses activités en Europe et en Amérique du Nord.

Le pari du made in France

L’une des particularités d’Inodesign est d’avoir intégré toutes les compétences liées à la production, pour ne rien réaliser en sous-traitance. Sa seule dépendance porte donc sur l’approvisionnement en matières premières. "Nous essayons d’être agiles face aux pénuries. Notre bureau d’études part des composants disponibles sur le marché pour concevoir de nouvelles cartes électroniques, que nous produisons rapidement", décrit Mickaël Coronado. Cette agilité constitue un avantage de taille dans la conquête de nouveaux clients. "Dans le contexte actuel, le premier critère des entreprises qui nous contactent c’est le délai de livraison, avant le prix".

Les produits d’Inodesign sont 10 à 15 % plus chers, en moyenne, que ceux fabriqués en Asie. Pour afficher cette compétitivité, Inodesign s’est appuyé sur les process et machines chinoises, couplés à de l’innovation. "Nous achetons nos machines en Chine et nous les améliorons nous-mêmes pour optimiser la production". Convaincu par le potentiel du made in France, Mickaël Coronado estime qu'il "est possible de rapatrier en France 25 % de la production globale de cartes électroniques et de câbles actuellement réalisés en Chine."

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