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Imaginée par Rabot Dutilleul, la future piscine olympique de Lille se dévoile
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Imaginée par Rabot Dutilleul, la future piscine olympique de Lille se dévoile

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La présidence de la Métropole européenne de Lille a dévoilé mi-décembre le projet retenu pour la piscine olympique censée voir le jour en 2021. C'est le groupe nordiste Rabot Dutilleul Construction qui est sorti vainqueur de l'appel d'offres.

— Photo : Rabot Dutilleul Construction

En attendant que la justice autorise le lancement des travaux sur la friche Saint-Sauveur, le projet de piscine olympique suit son cours. Le résultat de l'appel d'offres pour la construction du futur équipement a ainsi été rendu public mi-décembre, alors même que l'ensemble des opérations sur la friche sont bloquées depuis le 5 octobre, sur décision du tribunal administratif. Répondant favorablement à la requête d'associations opposées au projet de construction de 2500 logements et de la piscine sur la friche Saint-Sauveur, la justice exige en effet la réalisation de nouvelles études d'impact, notamment environnemental, et l'organisation d'une nouvelle concertation publique autour de l'opération.

Un projet à 50 M€, livré en 2021 ?

Un "contretemps" susceptible de faire prendre bien du retard à ce projet, pour lequel l'investissement annoncé s'élève à 50 M€. Mais qu'importe, la Mel maintient le cap, et annonce une mise en service de l'équipement pour 2021, avec en ligne de mire, les JO de Paris de 2024, pour lesquels la métropole compte faire office de base arrière, avec une piscine parfaitement opérationnelle.

S'il est difficile de savoir si la piscine sera bel et bien sortie de terre d'ici là, le projet sélectionné répond en tout cas à l'ambition affichée par la métropole, de se doter d'un équipement spectaculaire. D'une emprise de 13 000 m², le complexe imaginé par Rabot Dutilleul Construction se présente comme noyé dans la verdure, entre une toiture végétalisée de 8000 m² et des espaces paysagers de 1800 m² - une réponse, sans doute, aux associations qui regrettent la "bétonisation" annoncée de la friche.

Au moins six bassins, dont un extérieur

La piscine présentera toute une série de bassins en inox, plus résistants et plus faciles à entretenir, selon le constructeur. Les nageurs pourront ainsi s'ébattre, en intérieur, dans un bassin de 50 mètres sur 10 couloirs, destiné à accueillir des compétitions de natation comme des rencontres de waterpolo. Un autre bassin polyvalent offrira des couloirs de nage de 25 mètres et un bassin ludique pouvant accueillir structures gonflables et toboggans, tandis qu'un bassin sera réservé aux activités type aquafitness.

En extérieur, un autre bassin de 50 mètres, accessible en toutes saison, offrira des couloirs de nage de différentes longueurs. La piscine comptera également un bassin destiné aux tout-petits, et une fosse de plongée qui, dépassant les 40 mètres, devrait être la plus profonde d'Europe.

Enfin, le complexe prévoit un espace sportif et de détente avec un spa, et un espace restauration.

Une piscine économe en énergie

D'un point de vue environnemental, les spécifications de la futures piscine se veulent elles aussi ambitieuses: l'eau des bassins sera chauffée prioritairement grâce à de l'énergie de récupération, et des pompes à chaleur permettront à la fois de chauffer les bâtiments et de renvoyer des calories dans le futur réseau de chauffage du quartier Saint-Sauveur. Les eaux seront traitées, en intérieur, à l'ozone, pour limiter l'usage de chlore. La consommation en eau devrait également être réduite grâce à la récupération des eaux grises des bassins pour des usages technique comme le lavage des filtres ou le remplissage des chasses d'eau. Enfin, la piscine sera dotée de panneaux solaires.

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