Branle-bas de combat pour le Béthunois. Mis au pied du mur par l’annonce, brutale, de la fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune, qui menace 863 emplois, le gouvernement organise la riposte. Un accompagnement renforcé va être mis en œuvre pour tenter de redynamiser le secteur Béthune-Bruay, qui figurait déjà parmi les 148 "territoires d’industrie" labellisés au niveau national en 2018. Un dispositif censé alors permettre la "reconquête industrielle" sur des zones en perte de vitesse, en travaillant notamment sur leur attractivité, pour les employeurs comme les salariés.
Une mission de 145 jours
Face à ce nouveau coup dur, le gouvernement vient de lancer une mission spéciale d’accompagnement. Le cabinet d'audit EY a notamment été mandaté "pour aider l’agglomération de Béthune-Bruay à accélérer les projets industriels potentiels de son bassin d’emploi", décrit un communiqué. 145 jours d’accompagnement sont prévus pour comprendre les problématiques à l’œuvre dans le Béthunois, identifier les points de blocages des projets en cours et proposer des pistes pour les résoudre. Avec pour objectif, de faire en sorte que "l’industrie reste un élément moteur du développement pour le territoire", souligne les ministères de la Cohésion des territoires et de l'Industrie .
Le territoire, prioritaire pour le plan "France Relance"
Les projets d’investissement des entreprises du Béthunois "seront soutenus à titre prioritaire dans le cadre du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires", un pan du plan "France Relance" représentant une enveloppe de 400 millions d'euros d’ici à 2022 au niveau national.