Dans les Hauts-de-France, le textile renaît de ses cendres
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Dans les Hauts-de-France, le textile renaît de ses cendres

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Dans les Hauts-de-France, centres de recherche, écoles, PME et start-up sont en train d'inventer le textile de demain. Leurs innovations permettent de redonner vie à une industrie qui a profondément façonné l'histoire de la région.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Qu’elle semble loin désormais la terrible crise du textile qui a frappé notre région durant plusieurs décennies. Si l’industrie textile en France a perdu les deux tiers de ses effectifs et plus de la moitié de sa production en vingt ans, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle retrouve des couleurs sur notre territoire. Dans les Hauts-de-France, la filière textile continue d’employer 12 900 salariés soit 8 % de l’effectif national selon les données 2017 de l’Insee. Bien sûr, on est encore très loin des chiffres des années 50 où l’industrie cotonnière de la zone Lille – Roubaix – Tourcoing embauchait 40 % des ouvriers en filature de France… Néanmoins, derrière ces chiffres encore maigres se cache une réelle dynamique. C’est en Hauts-de-France qu’on imagine le futur du textile. Les écoles attirent de plus en plus de jeunes, comme l’Ensait de Roubaix qui forme 70 % des ingénieurs textiles français et 15 % des ingénieurs textiles européens. Les start-up fleurissent et les innovations mettent en lumière une région qui a su se reconstruire. Au-delà des activités traditionnelles autour du lin et du coton, s’ajoute aujourd’hui le textile technique. Le Centre des textiles innovants à Tourcoing a pris le virage éco-responsable et se met à transformer des textiles usagés en bobines de fil, la jeune pousse La Vie est Belt redonne vie à des pneus de vélo pour en faire des ceintures ou encore la PME Le Colonel Moutarde vend des nœuds papillons à travers le monde à partir de tissus made in Lille… Enfin, certains fleurons de l’industrie textile restent debout à l’image des Dentelles de Calais, reprises début octobre par l’industriel valenciennois Pascal Cochez. Sans oublier la puissance historique de la grande distribution en région qui joue de plus en plus la carte du made in Hauts-de-France… Les exemples ne manquent pas, alors oui, aujourd’hui on peut avoir de l’espoir, car l’industrie textile qui a fait les belles heures des Hauts-de-France au siècle précédent semble avoir retrouvé un nouveau souffle.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises Hauts de France n°387, novembre 2019.

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