Né en septembre 2020 de la reprise de Phildar SAS par ses deux dirigeants Eric Vandendriessche et Pierre-Jean Cayuela, le groupe PP Yarns déploie une stratégie de retournement pour renouer dès cette année avec la croissance. Au programme : un recentrage sur l’activité tricot et une nette accélération sur le volet numérique.
Une nouvelle stratégie
Pour mettre en place cette nouvelle stratégie de développement, "j’ai interrogé tous les collaborateurs de l’entreprise un à un, pendant deux mois. Chacun m'a donné une pièce du puzzle, raconte Eric Vandendriessche. Nous avons aussi levé 12 millions d’euros en trois semaines, auprès de 25 actionnaires différents". Auparavant détenu par l’Association Famille Mulliez (AFM), le groupe appartient désormais à deux actionnaires institutionnels (M comme Mutuelle et le fonds régional Finorpa) et à une vingtaine d’actionnaires à titre individuel.
Devenu le groupe PP Yarns, à Roubaix (Nord), Phildar a donc abandonné son activité de prêt-à-porter. C’est avec deux marques de fil à tricoter, Phildar et Pingouin, et une marque de mercerie, PPY, que le groupe compte croître sur le marché du tricot, "d’abord en France, puis en Europe", indique le dirigeant.
30 millions de chiffre d'affaires en 2021
Passé lors de la reprise de 200 à 85 collaborateurs, PP Yarns compte réaliser cette année 30 millions de chiffre d’affaires, tout en renouant "normalement" avec la rentabilité…. Depuis, dix recrutements ont eu lieu et dix autres profils sont recherchés, notamment des développeurs web. La moitié de ce chiffre d’affaires prévisionnel sera réalisée sur le web et, le reste, via 15 magasins Phildar (contre 100 avant la reprise) et un réseau de 1 000 partenaires distributeurs.
Le groupe va travailler à agrandir le marché français du tricot (estimé à 110 millions d’euros), dont il possède 30 % des parts de marché. Il a par exemple créé une école de cours de tricot en ligne gratuits, la Wool School, pour faciliter l’accès à cette activité. "Notre travail, c’est d’amener de plus en plus de gens à tricoter. Si on continue à faire 30 % d’un marché qui passe à 200 millions d’euros, le groupe fera 60 millions d’euros de chiffre d’affaires", conclut Eric Vandendriessche.
