À quelques jours de l’annonce du plan de relance de l’économie du gouvernement, l’UIMM et trois syndicats de salariés (CFDT, FO, CFE-CGC) publient un manifeste « pour relancer l’industrie française », dont deux secteurs (l’aéronautique et l’automobile) sont touchés de plein fouet par les contrecoups de la crise sanitaire. Mesure la plus emblématique de ce manifeste qui propose à l’État une vingtaine de mesures : la création d’un fonds de relance pour l’industrie. Destiné à renforcer les fonds propres des PME industrielles, ce fonds doit servir à accompagner l’investissement productif et les relocalisations. S’ils ne chiffrent pas la capacité d’investissement du fonds, les signataires estiment qu’il doit être alimenté par l’État, les conseils régionaux et les investisseurs institutionnels (banques, assurances), tout en étant ouvert à la souscription des particuliers. Autre demande des auteurs du manifeste : un choc de compétitivité provoqué par une baisse de 15 milliards d’euros des impôts de production.
