C’est un sauvetage express, effectué en… deux semaines ! En liquidation judiciaire fin septembre, Métallerie Sarthoise à Connerré, près du Mans s’est trouvé un repreneur en la personne de Jean-Pierre Philippe, président du groupe de construction parisien TBI (150 millions d’euros de CA, 485 salariés) et époux de Nathalie Kosciusko-Morizet. « Nous avons étudié le dossier dès le 30 septembre, et la reprise est effective depuis le 17 octobre ! Jean-Pierre Philippe a appris par hasard l’existence de cette entreprise. Quand il l’a visité, il a eu un coup de cœur pour le savoir-faire de l’équipe », raconte Sandra Raynaud, secrétaire générale de TBI.
Car Métallerie Sarthoise est un spécialiste de la ferronnerie d’art. Avec ses autres activités en menuiseries métalliques et serrurerie, la PME de 2 millions d’euros de CA s’est positionnée sur des marchés haut de gamme dans le bâtiment et a ainsi acquis au fil des années une certaine notoriété auprès des donneurs d'ordres parisiens. « Nous avons vu le potentiel de cette entreprise par rapport à TBI qui a des besoins en ferronnerie et serrurerie sur ses projets. Et la métallerie a un bel outil avec son nouvel atelier et du foncier pour une extension future. »
Investissement mal digéré
Ce nouvel atelier, Métallerie Sarthoise l’occupe depuis le printemps dernier. Au moment où les difficultés ont commencées. L’entreprise a investi 950.000 euros en 2014 dans la construction de ce bâtiment qui lui permet de réaliser des pièces de grand volume. Un bel outil qui aura mobilisé beaucoup de ressources, financières et humaines, jouant ainsi dans les difficultés de la métallerie.
« Le premier objectif, c’est de reprendre l’activité. Grâce aux synergies avec TBI, Métallerie Sarthoise va retrouver une assise financière et fonctionnelle », poursuit Sandra Raynaud. L’arrivée de Jean-Pierre Philippe permet ainsi de conserver 13 salariés sur 15. Avec son groupe, il entend développer la société sur des marchés de rénovation haut de gamme où il est déjà présent. Les ouvriers sarthois devraient notamment travailler sur le chantier de reconstruction de l’hôtel Lutetia à Paris.
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