Finistère : A Brest, nouvelle ère pour le Printemps

Finistère : A Brest, nouvelle ère pour le Printemps

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Depuis deux semaines, Thierry Domorak est le nouveau directeur du magasin Printemps à Brest (80 salariés, 12M€ de CA). Pour soutenir et développer l'activité, le nouveau directeur mise notamment sur le tourisme et l'attractivité du port, mais aussi sur l'arrivée de nouvelles marques nationales et locales ou encore sur des partenariats avec des acteurs locaux.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Arrivé en toute discrétion début août, le temps de comprendre les rouages du magasin Brestois, Thierry Domorak vient officiellement de prendre les rênes du magasin Printemps, l'une des plus vieilles enseignes du centre-ville brestois, créée en 1959. Il succède ainsi à Michel Brin, qui dirigeait l'établissement depuis 1992.
A 51 ans, ce parisien d'origine a beaucoup bougé dans sa carrière : tour à tour directeur financier, directeur RH puis DG de Façonnable Europe (Nice), avant de diriger le magasin Printemps de Poitiers puis de devenir développeur de marques de prêt à porter, en France et à l'international.

La carte du tourisme
« Mon objectif, pour les dix à vingt ans qui viennent, est de continuer à faire du magasin le magasin référent de la région, et proposer des produits adaptés à la demande », explique le nouveau directeur pour, d'emblée, couper court à d'éventuelles rumeurs qui ont pu circuler ces derniers mois. Pour y parvenir, il mise notamment sur le tourisme : « le port attire de plus en plus de bateaux de croisière, il y a des choses à faire de ce côté-là», confie celui qui compte aussi appuyer la communication de l'enseigne, notamment par le biais des réseaux sociaux.
Autre axe de développement : l'arrivée de nouvelles marques, nationales mais aussi locales. « Dès qu'on le peut, on soutient la création bretonne, comme mon prédécesseur a pu le faire en aidant des marques telles qu'Antivol ou Breizh Angel à s'implanter ».

Participer à la redynamisation du centre-ville
Et comme son prédécesseur, le nouveau directeur compte lui-aussi « participer à la redynamisation du centre-ville, dans une volonté commune avec les élus, les commerçants et la CCI. Le cœur de Jaurès représente la plus grande offre en centre-ville : nous devons travailler ensemble avec le Centre Jaurès et Coat Ar Gueven pour offrir à nos clients ce qu'ils attendent, à savoir la qualité, le prix et le service». Sibyllins, tous deux évoquent d'ailleurs, dans un sourire, des «changements positifs à venir, qui ne devraient pas laisser indifférents».

Assises du commerce : « ça va dans le bon sens »
Pour Thierry Domorak, comme pour Michel Brin que nous interviewions en juin, les Assises du Commerce ont été positives. L'ancien directeur estime d'ailleurs que « la pérénité de l'ouverture le premier dimanche avant Noël était essentielle, mais elle ne sera pas suffisante, estime d'ailleurs l'ancien directeur. Je ne suis pas un grand défenseur du travail dominical, mais ouvrir quatre dimanches dans l'année ne me semble pas extraordinaire». Le stationnement gratuit le samedi matin ? « Pour l'instant on n'a pas senti d'effet notable, mais le stationnement post-payant pourrait contribuer à rassurer les automobilistes lorsqu'ils sont en acte d'achat : ça me semble aller dans le bon sens ». Un avis partagé par Thierry Domorak, lui qui a fait une partie de sa carrière à Poitiers, ville de taille similaire à Brest. « Là-bas, une zone entière a été transformée en zone piétonne : ça a eu des conséquences dramatiques sur le commerce. Au final, les problématiques de villes de province moyennes sont les mêmes partout !».

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