Réunies sous la bannière de l'Unicem, les entreprises du secteur de l'extraction de matériaux (160 entreprises en Normandie pour près de 2.400 emplois et 655 millions d'euros de chiffre d'affaires) demandent en premier lieu au futur président de région de maintenir les dépenses d'investissement. Des dépenses qui demeurent "nécessaires à l'attractivité des régions et à la qualité de vie des citoyens". Même si la région n'est pas toujours en première ligne sur le logement où les infrastructures routières, par exemple.
Elles souhaitent également favoriser une commande publique responsable. En appliquant "plus systématiquement les critères environnementaux dans les marchés publics", en calculant la valeur ajoutée globale des projets, en introduisant dans la commande publique le critère "économie circulaire" -bon moyen, estime l'Unicem, de promouvoir les boucles courtes et donc l'ancrage local et els activités de proximité-, et en recourant plus généralement à "l'allotissement". "Identifier un lot pour les matériaux de construction permet en effet de faire accéder le secteur à la commande publique"!
L'Unicem veut replacer l'Axe Seine au centre des débats. La Normandie reste, justifie la fédération, "la porte géographique du marché francilien". Près de 56% des tonnages transportés sur la Seine sont des matériaux de construction. Alors pour aller au-delà l'Unicem demande que "tous les freins à la navigation fluviale soient levés". Afin notamment que l'Axe Seine conserve toute sa compétitivité dans la perspective de l'ouverture du Canal Seine Nord.
Les professionnels de l'extraction demandent aussi que soit préservé un réseau ferroviaire de proximité, que soit garantit la simplification et la cohérence des politiques publiques. Sans oublier la promotion de l'apprentissage.
