Bordeaux : La CCI et les collectivités locales ne veulent pas d'une privatisation de l'aéroport

Bordeaux : La CCI et les collectivités locales ne veulent pas d'une privatisation de l'aéroport

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Les actionnaires publics de l'aéroport de Bordeaux Mérignac ne veulent pas d'une privatisation à l'instar de Toulouse. Dans une lettre adressée à l'Etat, ils ont proposé au gouvernement d'acquérir 10% du capital plus une voix pour garder la main sur cet outil stratégique pour le développement économique local.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Non à la privatisation, c'est en substance ce que les actionnaires publics de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac (CCIB, Bordeaux métropole, ville de Bordeaux, ville de Mérignac, Région et Département) ont écrit dans une lettre adressée à l'Etat en date du 16 février.

L'aéroport de Bordeaux- Mérignac est un outil stratégique pour le dévelopement économique - les retombées directes sont évaluées à 1,3 milliard d'euros -, il a également une forte dimension militaire et de nombreuses entreprises du secteur comme Dassault et Thalès sont installées près des pistes ce qui justifie selon les actionnaires qu'il reste aux mains des collectivités.

Même si pour le moment, Bordeaux ne figure pas dans la liste des aéroports privatisables (après Toulouse, seuls Lyon et Nice sont concernés), les actionnaires veulent éviter la prise de contrôle par un gestionnaire privé et propose à l'Etat d'acquérir 10% du capital plus une voix afin de conserver la majorité. "Nous n'avons pas encore entamé de discussiosn concernant la valorisation de ces parts, a expliqué Pierre Goguet, le président de la CCI de Bordeaux, mais nous espérons rester dans un prix raisonnable." Rappelons qu'à Toulouse, l'Etat a cédé fin 2014 49,9% de ses parts à un groupe sino-canadien pour 308 millions d'euros.

"La balle est dans le camp du gouvernement, a ajouté Alain Juppé le maire de Bordeaux et président de la Métropole. Soit l'Etat veut beaucoup de cash et rapidement, et alors nous ne pourrons pas suivre, soit l'Etat est dans une autre logique et nous avons trouvé une solution."