« Nous sommes spécialisés dans la distribution de produits ultra-innovants qui vont créer leur propre marché dans le secteur du loisir outdoor », entame Denis Carron de la Carrière, qui a fondé Toad en 2012 à Quimper. Casque air-bag pour cycliste, bouteilles de plongée rechargeables à la main, kayaks modulables, casque de moto connecté, lanterne générant de l’électricité à partir d’une simple bougie… « Nous sommes présents sur quatre marchés différents : le sport, la mobilité dont le vélo ainsi que la moto et le nautisme. Notre catalogue compte à ce jour plus de 900 références, et nous travaillons avec les plus grandes enseignes de distribution », détaille le dirigeant, qui travaille à 95 % en B to B et compte parmi ses clients des grands comptes tels que Fnac Darty, Décathlon, Nature et Découvertes, Dafy Moto ou encore Acastillage Diffusion.
« J’ai découvert la flexibilité d’une PME »
Il faut dire qu’en posant ses valises à Quimper, Denis Carron de la Carrière, ancien parachutiste, avait déjà bien roulé sa bosse dans le monde du commerce. « Après 25 années passées à travailler pour de grands groupes américains, j’ai découvert la flexibilité d’une PME qui nous permet de livrer vingt containers aussi bien qu’une seule référence », confie le dirigeant. Sept ans après sa création, la société qu’il a créée « avec 2 000 euros en poche » emploie huit salariés et a réalisé un chiffre d’affaires d’1,6 million d’euros en 2018, en croissance de 52 %. Une belle performance rendue possible, notamment, grâce à une levée de fonds de 700 000 € réalisée en 2017. « Ça nous a permis de recruter deux responsables grands comptes qui ont fait grimper les ventes », explique Denis Carron de la Carrière, qui s’appuie également sur un réseau d’une vingtaine d’agents commerciaux indépendants. De quoi, aussi, déménager ses locaux à Pluguffan, où il dispose désormais d’un bâtiment de 450 m² abritant ses bureaux et ses stocks.
« Nous devenons une société de services »
Des stocks de produits déjà vendus pour la plupart, et ce avant même d’arriver dans son entrepôt, et qui sont devenus au fil du temps une véritable tête de pont en Europe pour ses clients et ses fournisseurs, dans un contexte géopolitique pour le moins mouvant. « Aujourd’hui, nous ne faisons plus uniquement de la distribution. Nous devenons aussi une société de services. Nos clients et nos fournisseurs se servent désormais de nous comme plateforme logistique et de stockage, avant de distribuer ensuite nos produits dans d’autres pays », explique celui qui, à peine installé dans ses nouveaux locaux, a déjà dû louer des entrepôts alentour pour absorber certains pics d’activité et prévoit de s’agrandir d’ici 2021.
Une levée de fonds d’1,2 M€ en cours
Pour accompagner sa croissance, Toad cherche désormais à lever 1,2 million d’euros d’ici fin décembre. De quoi, notamment, renforcer son équipe commerciale avec quatre embauches prévues. Parmi elles, deux recrutements pour la partie web. « Notre ambition est de mettre l’accent sur notre site B to B, mais aussi de développer notre site B to C afin de devenir à terme une véritable market-place et d’augmenter ainsi nos marges brutes », conclut-il.
