Pixel sur Mer utilise la fibre optique pour contrôler les matériaux
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Pixel sur Mer utilise la fibre optique pour contrôler les matériaux

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Basée à Brest et Lorient, l’entreprise Pixel sur Mer se développe toutes voiles dehors grâce à ses systèmes embarqués qui équipent les plus grands noms de la course au large, en France et à l’international. Une expertise qui intéresse désormais aussi le secteur maritime et aéronautique.

Jean-François Cuzon a créé Pixel sur Mer à Brest en 2008, avant de créer une antenne à Lorient où il développe des systèmes embarqués innovants — Photo : Pixel sur Mer

Créée à Brest en 2008 par Jean-François Cuzon, ingénieur en électronique et ancien sportif de haut niveau et champion du monde de course en monocoque, et sa compagne Stéphanie, l’entreprise Pixel sur Mer poursuit son développement depuis son antenne Lorientaise, où elle emploie une vingtaine de salariés pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros en 2020, en croissance de 20 %. Conseil, ingénierie, design… "Notre premier secteur d’activité est l’intégration de systèmes électroniques embarqués sur des bateaux de course à la voile. Nous vendons le matériel, mettons en route les systèmes et accompagnons les équipes dans leur utilisation", explique Vincent Drevillon, le directeur adjoint de l’entreprise, dont l’expertise est désormais reconnue parmi les grands noms français et internationaux de la course au large.

La fibre optique pour surveiller les déformations

En parallèle, Pixel sur Mer développe une seconde activité en plein essor : l’instrumentation par fibre optique permettant de mesurer les efforts et les déformations des pièces structurelles des navires (mât, foil, dérive, coque, etc.). "Cette technologie nous permet de proposer un monitoring en temps réel des efforts appliqués sur le bateau et de surveiller la santé des matériaux", détaille Vincent Drévillon. Depuis 2015, Pixel sur Mer s’est par ailleurs doté d’un bureau d’études afin de proposer des produits innovants dans le domaine de l’acquisition et la gestion de données issues des nombreux capteurs présents sur les voiliers. À l’image d’Exocet, une gamme de "boîtes noires" permettant d’améliorer les performances et la sécurité du pilotage, et entièrement conçue et fabriquée à Lorient où l’entreprise devrait recruter deux à trois personnes supplémentaires d’ici la fin de l’année. "Nous sommes désormais capables de contrôler le vol des bateaux en trois dimensions", souligne Vincent Drévillon, en référence aux navires "volants" équipés d’hydrofoil.

Course au large, transport maritime, EMR, aéronautique…

De quoi attirer l’attention du Booster Bretagne, qui a récemment intégré Pixel sur Mer dans son programme d’accompagnement. "Ce programme va nous permettre de répondre à des besoins concrets et opérationnels, mais aussi de rencontrer des intervenants de différents horizons qui vont nous permettre de transposer leur expertise dans notre modèle", explique Vincent Drévillon. Et si la course à la voile constitue une formidable plateforme d’expérimentation et de tests de fiabilité, cette technologie intéresse aussi le transport et l’industrie maritime au sens large. "Nous avons commencé par équiper le maxi-trimaran de la classe Ultime Gitana ou encore celui de Banque Populaire, et nous avons de plus en plus de projets à l’international, notamment avec des équipes anglo-saxonnes. L’année dernière, un client suisse nous a aussi sollicités pour équiper huit de ses catamarans", illustre le directeur adjoint. "On nous sollicite aussi pour des projets de navire du futur, voire pour des projets aéronautiques ou d’EMR, car notre technologie de fibre optique directement intégrée dans les matériaux répond à des besoins de contrôle en temps réel sur de nombreux marchés industriels".

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