Entre 2016 et 2024, 50 millions d’euros d’investissement sont prévus sur le site de Naval Group à Brest. Parmi les gros chantiers engagés, celui du déménagement et celui de la modernisation de l’atelier usinage. "L’ancien atelier était placé tout au bout de la zone de la pointe que nous occupons dans la base navale", explique le directeur du site, Éric Balufin. Le nouveau bâtiment a été construit entre l’atelier auxiliaire (mécanique) et l’atelier chaudronnerie pour un montant de 14 millions d’euros. De quoi économiser 100 000 km par an pour l’ensemble des pièces, selon une estimation de Naval Group.
Un atelier multispécialités avant 2026
Le nouvel atelier de 2 800 m² est dimensionné pour la maintenance des grandes pièces des SNLE (sous-marins nucléaires lanceur d’engins) et permet de travailler sur de grandes pièces grâce à sa hauteur de plafond sous la nef. La maintenance de la dissuasion nucléaire française occupe 80 % de l’activité du site brestois de Naval Group (3 000 salariés). "Ponctuellement, nous pouvons être amenés à travailler sur des pièces des navires des clients étrangers de Naval Group", précise Éric Balufin.
L’investissement comprend le bâtiment mais aussi les nouvelles machines (tours, robot, etc.). Certaines machines qui ont été abandonnées avaient connu l’atelier des Capucins. 35 personnes, dont une vingtaine d’usineurs, travaillent désormais après trois embauches récentes. Naval Group anticipe un surcroît d’activité dans les années à venir avec le vieillissement des SNLE, qui sont maintenus à Brest.
La prochaine étape est la modernisation des deux autres ateliers qui seront reliés à celui d’usinage pour créer un véritable site multispécialité. "À l’image de ce que nous avions auparavant aux Capucins, mais au XXIe siècle", note le directeur. Ce site devrait être livré avant 2026.
L’ancien bâtiment n’est pas encore occupé. "Les mètres carrés sont chers sur la base navale, rappelle Éric Balufin. La réflexion est en cours pour l’occupation de ce bâtiment de 2 400 m². J'aimerais beaucoup y mettre un centre de formation ! Mais d’autres pistes sont également examinées."
