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Moovecamp lancé pour adapter les voyages à la crise sanitaire
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Moovecamp lancé pour adapter les voyages à la crise sanitaire

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Le PDG du groupe Salaün a profité de la crise pour penser à un nouveau mode de voyage. Il a lancé, avec des associés, Moovecamp, société de location de vans aménagés.

Les vans de Moovecamp sont à louer dans dix points de collecte en France — Photo : Moovecamp

Pendant la crise sanitaire, Michel Salaün, PDG du groupe Salaün, voulait avancer, malgré tout. Le voyagiste breton a en effet subi de plein fouet les effets du Covid sur les voyages, passant de 700 salariés à 520 et de 240 millions d’euros de chiffre d’affaires à 65 millions. Au-delà de gérer la crise, le président a donc décidé de trouver des alternatives aux voyages moyens et long courriers, auxquels il était habitué.

"J’ai eu l’idée de transformer mes 40 minibus qui servent à amener nos clients dans les aéroports en vans aménagés, puisqu’ils ne roulaient pas !" La transformation coûte trop cher, surtout sur des véhicules roulant 100 000 km par an. Mais l’idée reste viable avec des vans neufs déjà aménagés. Le voyagiste breton entraîne alors dans l’aventure cinq confrères et amis comme associés de Moovecamp, la nouvelle société de location de vans qui se conduisent avec un simple permis B. Parmi les associés, on retrouve Eric Ammer, président de la société EA Autocars (vente de minicars et minibus) ou encore l’entrepreneur Jean-Pierre Nadir, qui a également lancé Fairmoove, un portail de "tourisme responsable".

S’étendre au Maroc

Moovecamp se positionne pour l’instant en France avec une dizaine de lieux où les clients peuvent venir chercher leur van. "Nous avons démarré seulement le 9 mai 2021 mais c’est bien parti car c’est dans l’air du temps", souligne Michel Salaün. Le dirigeant ambitionne d’avoir 200 véhicules en France, Belgique et Suisse d’ici fin 2023. "Et nous voulons aussi nous positionner au Maroc afin de rentabiliser la période d’octobre à avril, où il y a moins de locations en France", indique-t-il.

Avec 1,5 million d’euros investis par les six associés, le projet est petit à l’échelle du groupe Salaün. "Il nous permet de proposer à nos clients un modèle différent. Un tiers des locations Moovecamp se font en agences chez nous", fait remarquer Michel Salaün, qui espère pouvoir vendre ensuite des "vans tour" en produits packagés.

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