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Metal Action quitte le port et développe son marché industriel
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Metal Action quitte le port et développe son marché industriel

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L’entreprise de tuyauterie, chaudronnerie et soudure du groupe Jencyel Metal Action vient de prendre possession de ses nouveaux locaux à Gouesnou. Un départ de son site historique au port qui correspond aussi à un virage stratégique vers des chantiers pour des industriels autres que ceux du secteur naval.

Christophe Françoise est devenu directeur et associé de Métal Action en août 2021 — Photo : Isabelle Jaffré

C’est un véritable changement d’ère chez Métal Action. La filiale du groupe Jencyel (130 salariés, 12 M€ de CA) vient de quitter son site historique au port de commerce de Brest. Spécialiste de la tuyauterie, chaudronnerie et soudure, l’entreprise (20 salariés, 1,7 M€ de CA) s’est installée à Gouesnou, zone de Kergaradec. "Nous n’avons pas le choix", constate le directeur et associé, Christophe Françoise directeur et associé arrivé à l’été 2021. Les locaux trop vétustes et le manque de surface disponible au port ont poussé Emmanuel Chevallier, président du groupe Jencyel, à chercher ailleurs depuis deux ans déjà.

Du naval vers l’industrie

Métal Action loue son nouveau bâtiment à sa maison mère qui y a investi environ 500 000 euros. "Nous avons fait des travaux notamment pour dédier une partie du bâtiment aux travaux sur acier inoxydable, explique le directeur. Nous avons commencé à produire le 3 janvier. Ces nouveaux locaux plus modernes nous permettent d’offrir de meilleures conditions de travail à nos salariés."

Ce changement d’adresse correspond aussi à une évolution des marchés de Métal Action. La société est un sous-traitant important pour Damen ou encore la Marine nationale via CNN MCO ou les Chantiers de l’Atlantique pour des travaux de maintien en conditions opérationnelles des navires. "Mais depuis 2020, nous avons évolué vers davantage de chantiers pour des clients industriels comme ceux de l’agroalimentaire, par exemple", note Christophe Françoise. En 2021, le naval représentait seulement 20 % de l’activité de Métal Action, contre 80 % pour l’industriel. Avec un tel ratio, rester au port à tout prix n’avait plus vraiment de sens pour les dirigeants.

L’entreprise va donc encore accentuer son développement sur le marché industriel, moins compliqué que celui du naval, mais qui a aussi besoin de maintenance. "Si nous travaillons principalement pour l’industrie agroalimentaire, nous avons aussi réalisé des chantiers plus originaux comme la patinoire et la tuyauterie d’Océanopolis, fait remarquer Emmanuel Chevallier. Nous ne sommes pas positionnés sur les travaux neufs mais sur la maintenance. Après avoir beaucoup construit de sites neufs ces dernières années, les entreprises ont désormais besoin de les entretenir."

Maîtriser la croissance

Les clients de Métal Action sont principalement dans le Finistère, mais "nous commençons à nous étendre un peu dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan", indique Christophe Françoise. Pour 2022, le nouveau dirigeant anticipe, a minima, un maintien du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui maintient aussi sa rentabilité grâce aux nouveaux marchés industriels. "Nous veillons à toujours maîtriser notre croissance", insiste-t-il.

Car, comme pour toutes les entreprises du secteur, Métal Action a besoin de recruter avant de se développer et éprouve des difficultés. "Nous y arrivons tout de même grâce à un management de proximité. Il y a une certaine lassitude des grands groupes chez les salariés. Ici, nous essayons d’apporter du sens à leur travail, ils ne sont pas que le maillon d’une chaîne", perçoit le directeur qui apporte aussi une attention toute particulière à l’apprentissage. "Je suis les jeunes, quitte à leur dire d’aller voir ailleurs pour se confronter à autre chose et mûrir. Nous gardons le contact."

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