Malgré une météo atypique avec des records de température et une forte pluviométrie en hiver et une période de sécheresse à partir de juillet, la Sica de Saint-Pol-de-Léon a annoncé des résultats stables en 2016. Une météo estivale favorable a ainsi stimulé la production et favorisé la demande de tomates, permettant à cette section d'atteindre 34,2 millions d'euros de chiffre d'affaires. Un chiffre proche des 35,3 millions d'euros réalisés l'année dernière, soit une saison 2016 « moyenne à correcte », estime Jean-François Jacob, le président de la coopérative Nord-Finistérienne.
Légumes en hausse de 1% à 167 millions d'euros
La météo a en revanche limité les rendements de la production d'artichaut (entre -30% et -34% selon les variétés), mais les dégâts ont cependant été limités par des prix à la hausse. La casse a été moins limitée du côté du chou-fleur, dont la production est arrivée en avance face à une demande atone. Résultat : 10% de la production détruite en moins de deux mois, et au final un chiffre d'affaires en chute de 9%. « Heureusement, le marché a été mieux orienté pour d'autres produits comme l'échalote, le brocoli, la pomme de terre primeur ou la salade », détaille Marc Kerangueven, le secrétaire général de la Sica. « Au final, le chiffre d'affaires légumes de la coopérative progresse de 1% pour s'établir à 167 millions d'euros », indique-t-il.
202 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 (+0.85%)
Côté horticulture d'ornement, Kerisnel, la section horticole de la Sica, maintient un chiffre d'affaire stable autour de 35 millions d'euros, porté en partie par les bons résultats de la section pépinières et malgré une forte restructuration du secteur en France, tant à l'échelle de la production que de a distribution. « Entre le légume et l'horticulture, le chiffre d'affaires 2016 de la coopérative s'élève à 202 millions d'euros, en progression sensible de 0.85% », indique Marc Kerangueven.
Au total, la Sica clôture son année comptable à 202 millions d'euros, là encore en hausse de 1%. Le groupe dans son ensemble affiche quant à lui un chiffre d'affaires de 741 millions d'euros, en très légère hausse à périmètre constant. « Même si la conjoncture reste incertaine, nous sommes confiants dans l'avenir. 2017 doit être l'année de la concrétisation de nos projets collectifs. 2017 doit être l'aboutissement de plus de 10 ans de bataille pour pouvoir construire nos nouvelles stations de conditionnement », insiste le secrétaire général. De son côté Jean-François Jacob, afin de préserver la trésorerie des exploitations, en appelle toujours à une fiscalité plus adaptée et portant notamment sur des périodes plus longues de temporisation. « On attend les propositions des candidats à l'élection présidentielle pour nous rassurer sur l'avenir de notre filière. Pour l'instant elles nous ont échappé, mais ça ne saurait tarder », glisse-t-il dans un sourire.
