La Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), le Medef, la CPME, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et la Fédération du Bâtiment du Finistère ont lancé le 6 octobre un appel aux dirigeants des entreprises locales pour souscrire au capital de la nouvelle compagnie aérienne morlaisienne Celeste. Créée en août 2021, cette dernière s’inscrit dans l’histoire de Brit Air, la compagnie créée en 1973 à Morlaix. Comme Brit Air avant elle, Celeste, cofondée par Bruno Besnehard et Arnaud de Noray, vise à développer une offre de vols depuis des capitales régionales avec des avions de 90 à 100 places.
10 fréquences hebdomadaires
Les deux premiers avions de Celeste seront basés à Brest, le troisième à Rennes. La compagnie vise notamment la reprise des vols entre Brest et Orly dès janvier 2023. Celeste table sur dix fréquences hebdomadaires représentant 104 000 sièges annuels, soit 78 000 passagers avec un taux de remplissage de 75 %. Le projet s’inscrit aussi dans le renouveau du site aéroportuaire de Morlaix avec la reprise du centre de formation de pilotes Hop ! Training.
Pour permettre à la compagnie d’obtenir son certificat de transporteur aérien et des créneaux de vols, les autorités administratives exigent des assurances de la volonté des écosystèmes finistérien et breton. Ainsi, une mise de fonds de trois millions d’euros est demandée avant le 6 novembre 2022. Les collectivités locales (Conseil régional de Bretagne et Morlaix Communauté) se sont déjà engagées à hauteur de 3,5 millions d’euros. Pour compléter ce montant, une levée de fonds s’organise pour la Société financière de participations (Soparfi) Celeste, qui, elle-même, souscrira au capital de la compagnie Celeste. Le capital de cette société sera conforté par les contributions déjà actées d’entreprises finistériennes (200 000 euros) et par le solde de la souscription à verser par la CCIMBO à hauteur d’un million d’euros.
Pour la pérennité de la liaison Paris-Orly
Cet appel à la souscription, dont le montant minimal est de 1 000 euros par investisseur et qui sera clôturée le 19 octobre, arrive alors que le monde économique craint pour la ligne Brest-Orly, que Transavia, filiale d’Air France, souhaite abandonner. "Dans ce contexte, il nous apparaît indispensable de soutenir les solutions alternatives permettant de mettre en place une liaison aérienne minimum performante avec Paris-Orly", expliquent les représentants des dirigeants finistériens dans leur courrier.
