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Imascap : Après l'épaule, la PME vise les genoux
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Imascap : Après l'épaule, la PME vise les genoux

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Santé Après avoir signé début 2016 un contrat de 10 millions de dollars avec l'américain Wright Medical et s'apprêtant à boucler une levée de fonds de 3,2 millions d'euros, Imascap est prêt à adapter sa solution de chirurgie orthopédique de l'épaule à d'autres articulations, comme le genou.

Photo : sasint - Pixabay CC0

Le développement d'Imascap s'accélère depuis le début de l'année. 2016 a démarré avec la signature d'un contrat de 10 millions de dollars avec le géant Wright Medical, leader des chirurgies des extrémités (épaules, coudes, chevilles, etc.) « C'est notre deuxième contrat », indique Jean Chaoui, le fondateur de la PME brestoise. Le premier signé avec Tornier, racheté depuis par Wright, concernait des prothèses d'épaules pour environ 40 % des cas de chirurgies : les prothèses totales. « Ce nouveau contrat concerne cette fois 100 % des cas », précise le dirigeant.

2 500 chirurgies programmées

Créée en décembre 2009 à Brest, Imascap commercialise depuis deux ans déjà sa solution innovante de chirurgie de l'épaule assistée par ordinateur. « Notre système permet de créer des prothèses en quelques jours contre six semaines normalement. Et puis nos prothèses sont fabriquées sur-mesure et donc adaptées aux patients et pas l'inverse », explique Jean Chaoui. Aujourd'hui, la technologie est présente dans 22 pays, à travers 800 centres. « On est utilisé par 1000 chirurgiens pour environ 2 500 opérations. Notre système a été très bien adopté. Ça devient la norme », se félicite-t-il.

Deux filiales aux États-Unis

Mais cet important contrat n'est pas la seule nouveauté pour Imascap. Elle s'est lancée également depuis début 2016 dans l'adaptation de sa solution à la chirurgie du genou. « On est en avance d'un an sur nos prévisions. La commercialisation devrait se faire dès 2017, estime le P-dg. Nous avons été vite car nous nous sommes appuyés sur le travail effectué sur l'épaule. » Deux filiales ont d'ailleurs été créées aux États-Unis. L'une pour les membres supérieurs (l'épaule), l'autre pour le genou. « Ils sont six salariés pour l'instant. Avoir des structures là-bas permet de simplifier les échanges avec les chirurgiens américains et de faciliter les démarches administratives d'homologation », ajoute-t-il. À terme, Jean Chaoui estime qu'il pourra passer à d'autres articulations. « Mais on va d'abord bien faire l'épaule et le genou, ensuite on verra. »

Levée de fonds en cours

Car Imascap envisage aussi d'autres pistes : « on travaille sur la réalité augmentée. On est presque prêt techniquement, mais il faut les autorisations. On va aussi se mettre à fabriquer nous-mêmes les prothèses prochainement. » Le dirigeant envisage un ou deux partenariats pour la fabrication « d'abord aux États-Unis, éventuellement en Europe ». Pour financer tous ces développements, Imascap finalise actuellement une levée de fonds qui devrait s'élever à 3,2 millions d'euros pour une augmentation du capital. Côté effectif aussi, l'ex start-up de Telecom Bretagne est devenue grande. « Nous l'avons doublé en un an. » Imascap compte désormais 22 salariés avec deux embauches récentes à Brest. Pour 2016, Jean Chaoui vise 800 000 à un million d'euros de chiffre d'affaires. « Une partie de nos revenus arrive en royalties, notre chiffre d'affaires sera donc plus conséquent à partir de 2018 », ajoute-t-il.

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