Agrival : 5 M€ investis pour valoriser les algues
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Agrival : 5 M€ investis pour valoriser les algues

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Algues Agrival, filiale de la Sica, vient d'inaugurer à Plouénan sa bio raffinerie d'algues pour le projet Ulvans. Elle continue aussi à valoriser les coproduits de la Sica.
— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est une nouvelle vie pour l'ex-usine de fabrication de légumes surgelés Sovaleg à Plouénan. Le site a été réindustrialisé ces dernières années grâce au projet Ulvans. Le bâtiment abrite désormais la première bio raffinerie d'algues au monde. Agrival, filiale de la coopérative Sica de Saint-Pol, emploie 17 personnes et réalise un chiffre d'affaires d'un million d'euros. Mais il est prévu que l'entreprise monte en puissance. « Nous visons une centaine d'emplois et un chiffre d'affaires de plusieurs dizaines de millions d'euros », précise Jean-François Jacob, secrétaire général de la Sica.




Valorisation des coproduits

La Sica a racheté Agrival à la société Matembal au printemps 2010. Sa première vocation : valoriser les coproduits des légumes et fleurs de la Sica. Les feuilles, tiges ou autres "déchets" sont transformés en jus, fibres et poudres. En 2011, la coopérative du Nord-Finistère estimait le potentiel à 20.000 tonnes de déchets ou d'invendus. Ces nouveaux produits, qui concentrent les actifs bénéfiques des légumes, entrent ensuite dans la fabrication de produits pour l'agroalimentaire, la nutraceutique, les cosmétiques, la diététique ou encore l'alimentation animale. La participation au projet Ulvans de valorisation des algues va permettre à Agrival d'optimiser son usine. De nouvelles machines sont arrivées, notamment pour nettoyer les algues. Cinq millions d'euros ont été investis pour le compte du projet. « À terme, il y aura environ 15 millions d'euros d'investissement », estime Jean-François Jacob.




Construire une filière macroalgues

Le chef de file d'Ulvans est Olmix, le groupe industriel morbihannais (56 millions d'euros de chiffre d'affaires et 250 salariés). Cet expert en valorisation de ressources naturelles via des argiles et des algues, va apporter ce savoir-faire à Agrival, qui pourra lui servir pour la biomasse légumière. Ulvans profite en contrepartie de l'usine et de ces 12.000 m². De plus, la société finistérienne est idéalement placée, à quelques kilomètres de la mer. « Entre la sortie des algues de l'eau et le produit stable qui en est issu, il y a 48 heures », explique François Gallissot, chargé de mission du projet Ulvans. L'usine a une capacité de 5 tonnes d'algues traitées par heure, soit environ 100 tonnes par jour. « C'est toute la filière macro-algues que l'on cherche à construire, en passant de la recherche à l'industrialisation », rappelle Hervé Balusson, P-dg du groupe Olmix. « Ce n'est que le début », ajoute Jean-François Jacob.

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