Côtes-d'Armor
Tinatur déménage pour accompagner son développement
Côtes-d'Armor # BTP # Artisanat

Tinatur déménage pour accompagner son développement

S'abonner

Tinatur connaît une forte accélération de son activité depuis quatre ans. Le distributeur de matériaux d’éco-construction a investi 650 000 euros dans un nouveau bâtiment, plus grand, pour accompagner l’augmentation de son chiffre d’affaires qui devrait atteindre 850 000 euros en 2021.

Gérant de Tinatur, Jean-Yves Thomas investit 650 000 euros dans un nouveau bâtiment — Photo : Matthieu Leman

Tinatur s’apprête à déménager dans les prochaines semaines. Le "vendeur conseil" en matériaux écologiques va changer de dimension puisqu’il va passer d’un hangar de stockage de 400 m² à un autre, tout neuf, de 850 m², tandis que le showroom passera de 45 m² à 100 m² et que le nouveau bâtiment, situé au Parc d’activité des Hautières, à Trémuson, comprendra également 50 m² de bureau.

L’investissement est conséquent : 650 000 euros, à rapprocher du chiffre d’affaires 2020 de la petite structure qui emploie deux salariés en plus du gérant fondateur, Jean-Yves Thomas : 700 000 euros en 2020 et 850 000 euros attendus en 2021. Une progression qui explique les efforts financiers consentis. "C’est une logique de marché. Cela fait quatre ans que l’activité augmente fortement. Il y a un engouement pour les matériaux écologiques mais la progression se retrouve chez tous mes collègues et dans le conventionnel aussi", relativise le Costarmoricain, installé pour l’instant au Parc d’activités des Barricades, à Plerneuf.

Conseil et formation

Venu de la culture de légumes bio puis d’une société d’expédition de légumes montée avec d’autres producteurs, Jean-Yves Thomas est venu aux matériaux écologiques par conviction. "Lors de la construction d’un bâtiment, je n’ai pas trouvé de conseils sur les constructions. Je me suis donc formé, je suis allé voir en Allemagne, en Suisse et en Autriche ce qui se faisait", raconte-t-il. Il se lance en 2006, avec cette dimension de conseil impérative. "L’objectif est de vendre ce qui convient et d’expliquer comment on les installe." Les clients se déclinent aujourd’hui à parts égales entre particuliers et artisans, pas toujours formés au domaine. "Depuis trois ans, nous avons adhéré au réseau Echobat (44), qui promeut l’éco-construction et possède un centre de formation adaptée au métier."

De la ouate de cellulose bretonne

Parmi les plus de 1 000 références, figurent beaucoup de Made in Germany, ce que regrette le Costarmoricain, qui souhaiterait voir se développer des initiatives comme celle, basée à Morlaix, à l’origine de la production de ouate de cellulose à partir de journaux récupérés par les élèves d’écoles. "En France, avant de se lancer, tout le monde ouvre son parapluie. Les Allemands ne se mettent pas ces freins." Laine de bois remplaçant avantageusement la laine de verre, granulat de verre pour isoler, utilisation de chanvre, de lin et surtout du bois, comme pour la construction du bâtiment de Trémuson, participent à rendre les édifices plus vertueux. Même si Jean-Yves Thomas ne s’interdit pas de commercialiser des produits synthétiques. "Il n’y a pas de cahier des charges en matière de matériaux écologiques. Les matériaux d’origine végétale, ceux issus de l’économie circulaire en font partie mais des matériaux synthétiques qui permettent de réaliser de grandes économies d’énergie ? Je pense que oui."

Tinatur distribue des matériaux d’éco-construction — Photo : Matthieu Leman

L’avenir s’annonce serein pour l’entreprise, même si l’augmentation des prix des matières premières (plus 16 % depuis le printemps pour la fibre de bois, par exemple) pourrait freiner l’augmentation de l’activité. "On va continuer à bien faire ce qu’on sait faire."

Côtes-d'Armor # BTP # Services # Artisanat # Investissement
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise TINATUR