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Naissance du Groupement de Prévention Agréé de Bretagne pour aider les entrepreneurs en difficulté
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Naissance du Groupement de Prévention Agréé de Bretagne pour aider les entrepreneurs en difficulté

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Un Groupement de Prévention Agréé vient de voir le jour en Bretagne, à l’initiative de la CPME et de l’association Egee. La vocation de cette association est d’apporter une aide aux chefs d’entreprise de PME et TPE en difficulté.

Gérard Matheron a été élu président du Groupement de Prévention Agréé de Bretagne — Photo : Matthieu Leman

La Bretagne a désormais son Groupement de Prévention Agréé (GPA). Née de l’initiative de la CPME et de l’association Egee (Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprenariat), la structure associative a reçu son agrément de la préfecture en novembre 2021 et démarré son activité en tout début d’année 2022. "Notre vocation est de venir en aide aux chefs d’entreprise des TPE et PME en difficulté, en les accompagnant de façon bénévole et confidentielle", explique Gérard Mathéron, le président du GPA. "Nous intervenons en complément des procédures étatiques, bien en amont, au moment où le chef d’entreprise, isolé, peut paniquer devant les difficultés et ne plus répondre aux appels de son banquier ou de son expert-comptable, par exemple."

Accompagnement le temps qu’il faut

Concrètement, le chef d’entreprise est accueilli par un conseiller Egee pour établir un diagnostic, qui est transmis à un comité d’écoute comprenant des membres la CPME et de l’association qui regroupe des anciens dirigeants et cadres. Ce comité reçoit l’entrepreneur et lui prescrit des mesures afin d’aider son entreprise à surmonter ses difficultés. Le chef d’entreprise peut y adhérer et signe alors une convention avec le GPA. "Elle a deux objectifs : elle garantit la confidentialité et l’apport des meilleures mesures ; et elle indique que le chef d’entreprise a recours à nos services et qu’il va écouter nos recommandations", souligne Gérard Mathéron. "Elle permet également de dégager la responsabilité du groupement de résultats négatifs éventuels car le chef d’entreprise reste maître à bord. Il peut d’ailleurs quitter le dispositif quand il le souhaite." Entre l’appel du chef d’entreprise au GPA et la mise en œuvre du plan de redressement proposé, ne s’écoulera qu’un mois et demi, assure le président. En revanche, l’accompagnement de l’entrepreneur dure "le temps qu’il faut".

Lanceurs d’alerte indispensables

L’initiative de l’intervention doit toujours venir de l’entrepreneur. Si les GPA existent en France depuis la loi de prévention des difficultés des entreprises de 1984, la très courte existence de la structure en Bretagne ne lui permet pas encore de bénéficier d’une notoriété suffisante. Outre la communication via les réseaux Egee (150 conseillers en Bretagne) et de la CPME, Gérard Mathéron compte s’appuyer sur la fédération des banques, l’Urssaf et les services de l’État dédié aux difficultés des entreprises. "Nous avons par exemple demandé à l’Urssaf de nous citer dans ses courriers de relance", signale le Costarmoricain. "Tous ces organismes, comme les CCI ou les chambres de métiers, doivent devenir pour nous des lanceurs d’alerte. On espère également qu’ils nous accorderont des financements."

Le budget annuel prévisionnel du GPA de Bretagne, association loi 1901 basée à Ploufragan (Côtes-d’Armor), s’élève à 70 000 euros. Un premier abondement a été réalisé à hauteur de 10 000 euros chacun par Egee et la CPME sous la forme d’avances remboursables. Un dossier de demande de financement a été déposé à la Région. Pour joindre le GPA, il faut contacter le 07 88 58 17 32 ou @email.

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