Le GDS Bretagne poursuit sa quête d’excellence sanitaire des élevages
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Le GDS Bretagne poursuit sa quête d’excellence sanitaire des élevages

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Avec pour mission d’assurer le suivi et la gestion du contrôle sanitaire des élevages bovins, l'association Groupement de défense sanitaire (GDS) a fait de l’excellence du cheptel breton son leitmotiv. Avec une certaine réussite également au niveau économique.

— Photo : @DR

À l’écoute du terrain. Depuis 2015, année de la fusion des quatre structures départementales, le groupement de défense sanitaire (GDS) de Bretagne, basé à Ploufragan, a souhaité replacer ses adhérents au cœur de son dispositif d’entreprise. « Il fallait que les bonnes idées que nous avions, parlent aux éleveurs, confirme Thierry Le Druillennec. Si ce n’étaient pas le cas, si elles n’étaient pas adaptées à leur quotidien, nous les abandonnions à une seule condition : que cela ne remette pas en cause l’excellence sanitaire que nous visions. La crise Covid-19 a démontré, une fois encore, que la prévention et la surveillance individuelle et collective au quotidien, sont essentielles pour préserver la santé humaine… comme l’effectue le GDS Bretagne pour la santé des animaux. »

Des gains économiques importants

Ce partenariat gagnant-gagnant paie puisque la Bretagne est actuellement l’un des seuls territoires en France à être labellisé ZEF, pour zone épidémiologique favorable. « L’apparition de nouveau cas d’IBR en 2019, une rhinotrachéite virale du bovin extrêmement contagieuse, est un exemple de cette stratégie proactive. Les derniers foyers enregistrés en Ille-et-Vilaine ont été maîtrisés grâce au même protocole de dépistage et d’isolement que celui mise en œuvre dans le suivi des clusters de coronavirus. »

Preuve de cette exigence : 98,4 % des élevages bovins bénéficient actuellement de l’appellation « Troupeau Indemne d’IBR ». Pour les agriculteurs, l’enjeu de cette certification est aussi économique. « Grâce à ce statut de ZEF, les prises de sang ne sont pas obligatoires pour les ventes et les achats d’animaux inter-Bretagne, précise Stéphane Jeuland, directeur du GDS Bretagne. Sur 10 ans, c’est une économie totale de 4,7 millions d’euros et surtout moins de temps perdu dans l’attente des résultats. »

Des gains de compétitivité en interne

Côté biosécurité, les audits des élevages se sont renforcés, couplés à des sessions toujours plus nombreuses de formations. « En 2019, plus de 40 audits individuels ont eu lieu et déjà plus de 100 en 2020, ajoute Thierry Le Druillennec. Nous devons maintenir nos efforts car ils sont les fondements d’une sécurité sanitaire saluée dans le monde entier. Ce statut de ZEF est notamment regardé de près à l’export car il facilite les ventes. »

Fort de ses bons résultats, le GDS Bretagne a renoué avec la rentabilité financière. Après deux années de pertes (- 1,2 million d’euros en 2017 et - 900 000 euros en 2018), l’association a renoué avec un résultat positif de 680 000 euros pour un budget de 14 millions d’euros en 2019. « Nous avons serré les boulons en interne en allant chercher des gains de compétitivité avec le soutien de nos 132 salariés, confirme Stéphane Jeuland. C’était essentiel pour continuer à offrir un haut niveau de service et compenser des dotations publiques en recul. Par exemple, sur 3 ans, nous avons perdu 1,3 million d’euros de subventions du département. »

« Grâce au statut de ZEF, nos éleveurs ont économisé 4,7 millions d’euros sur 10 ans. »

Un statut d’OVS renforcé

Sans faire évoluer le niveau de cotisation, les 20 000 adhérents bénéficient par exemple, dès maintenant du remboursement partiel des analyses de sang, de 70 % à 80 %, de la prise en charge systématique à 100 % des boucles d’identification auriculaire. « L’idée est de rendre du pouvoir d’achat aux élevages, insiste Stéphane Jeuland. Nos efforts de gestion ont pu apparaître, à certains, comme de la restriction. Nous démontrons aujourd’hui que la machine s’inverse. »

En 2019, l’État a naturellement renouvelé au GDS Bretagne sa délégation de missions de surveillance sanitaire via l’accréditation d’Organisme à Vocation Sanitaire (OVS). Avec ce statut, la structure reçoit des délégations de missions par l’État (prophylaxie, surveillance sanitaire des mouvements d’animaux) qui sont un gage de sécurité pour les éleveurs. « Cette reconnaissance traduit la confiance qui est accordée aux GDS en général, confirme Thierry Le Druillennec. La réorganisation interne a amené, chez nous, de la réactivité avec une prise de rendez-vous en élevage instantanée, des réponses à l’éleveur homogènes sur le territoire, etc. De quoi démontrer là aussi que le service client est devenu notre leitmotiv au quotidien. »

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