La Métallerie du Trégor, basée à Plestin-les-Grèves, passe à la vitesse supérieure. Ces derniers mois, la petite entreprise (trois gérants, Thierry Le Roux, son épouse Marcelle et son fils Franck, et deux salariés y travaillent pour 420 000 euros de chiffre d’affaires pour l’exercice 2020 - 2021) spécialisée dans la fabrication et le traitement d’escaliers, garde-corps et portails, multiplie les investissements. En juillet, elle a intégré l’extension qui a réuni les deux bâtiments qu’elle occupe dans la zone d’artisanat du Châtel. Elle possède désormais1 600 m² de locaux, contre 350 m² auparavant, et 270 m² dans le second bâtiment.
Recrutements de deux salariés
Un espace démultiplié, pour un investissement de 450 000 euros, qui va permettre une réorganisation des postes de travail, l’installation de nouveaux équipements (agrandissement et déplacement des cabines de sablage, métallisation et peinture, un ou deux dépoussiéreurs, remise en conformité d’un pont roulant) et des recrutements. "Nous envisageons deux recrutements mais nous avons contacté six boîtes d’intérim il y a trois semaines et n’avons reçu qu’une personne qui n’avait aucune expérience dans notre domaine", s’inquiète Thierry Le Roux.
Hausse de l’activité depuis la Covid
Si la Métallerie du Trégor fait ainsi feu de tout bois, c’est que l’activité est bonne. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 17 % pour l’exercice clôt en septembre 2021 et un carnet de commandes plein pour les six mois à venir, l’entreprise surfe sur une vague débutée pendant le confinement. "Depuis la Covid, on a rentré plein de dossiers, notamment de particuliers désireux d’améliorer ou de changer ce qu’ils avaient", se félicite le chef d’entreprise. L’entreprise réalise la moitié de son chiffre d’affaires dans la fabrication, jusqu’à la pose, et la moitié dans le traitement (sablage, métallisation et peinture). Dans cette dernière activité, 40 % sont réalisés en sous-traitance. Ses clients sont pour moitié des entreprises et pour moitié des particuliers. Elle travaille sur plan ou conçoit les produits qu’elle fabrique.
Deux bémols viennent cependant assombrir cette carte postale : le prix des métaux, qui a augmenté en moyenne de 50 % selon l’analyse de Thierry Le Roux. "On avait anticipé mais on a pratiquement tout consommé notre stock. On fera avec la hausse pour les nouveaux dossiers. Et il faudra que nos clients percutent vite car les prix sur les métaux ne sont valables que 48 heures." Autre ombre au tableau, le prix de l’énergie, pénalisant pour une industrie qui consomme beaucoup d’électricité, à travers l’utilisation d’un compresseur, par exemple, pour le sablage.