Employant 14 salariés, votre entreprise Feralu vient d’annoncer une croissance annuelle de 40 % de son chiffre d’affaires. Qu’est-ce qui explique cette forte croissance ?
L’e-commerce est un important levier de croissance. Y compris pour l’industrie car il permet d’accéder à de nouveaux marchés. Avec mes équipes, nous avons développé des kits (escaliers, garde-corps, portails et clôtures) prêts à poser par les clients, particuliers et entreprises. L’e-commerce permet d’augmenter les ventes et les rentrées d’argent. Quand j’ai repris l’entreprise en 2017, la vente en ligne sous cette forme n’existait pas. La digitalisation est un accélérateur de performance.
Qu’en est-il du chiffre d’affaires ?
70 % de notre chiffre d’affaires se fait désormais sur Internet. Il est passé de 1 million d’euros en 2020 à 1,4 million d’euros en 2021 grâce à la vente en ligne. Nous nous sommes fixé 1,6 million d'euros pour 2023.
Comment avez-vous mis en place cette stratégie numérique ?
Nous avons repensé notre manière de vendre en 2021. Nous avons choisi d’offrir la plus grande transparence possible sur nos produits. Pour la réussite de cette stratégie de développement, il me semble important de donner un maximum d’informations sur les tarifs, sur les stocks disponibles, etc. La présentation de nos produits tels que les escaliers ou rampes, garde-corps et clôtures en acier est valorisée par des photos de qualité permettant d’inciter les acheteurs dans leur décision, et ce, qu’ils soient sur leur ordinateur ou sur leur mobile.
Suite à cette accélération des ventes en ligne, avez-vous embauché du personnel ?
Oui, j’ai dû recruter un chargé d’affaires qui analyse les besoins des clients en construisant une offre adaptée. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un problème que je rencontre, comme toutes les entreprises industrielles. Pour les menuisiers, les charpentiers, les métalliers soudeurs, j’ai fait appel à des apprentis que je forme en interne. Je suis accompagné par les centres de formation de l’Afpa ou encore l’UIMM. Comme nos offres sont personnalisées, j’ai aussi embauché un dessinateur escalier.
Est-ce que vous avez dû adapter l’usine de production ?
Pour répondre à la demande et être plus efficient, j’ai investi 600 000 euros dans de nouvelles machines comme un pont roulant pour les charges lourdes ou encore une table de coupe numérique. Cet investissement nous permet d’être encore plus rapides.
Le coût des matières premières comme l’acier pourrait-il être un frein ?
Le prix de l’acier et de l’aluminium est très dépendant de la conjoncture économique et de la demande industrielle. Bien évidemment, les prix ont doublé, ceci a un impact évident sur la vente de nos produits. Il est de l’ordre de 10 à 30 % en fonction des produits.
