Inariz : La petite pépite du groupe Marbour

Inariz : La petite pépite du groupe Marbour

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À Lamballe, la société Inariz a développé un savoir-faire de haute technicité sur le créneau du riz prêt à l'emploi. Pour asseoir son développement, cette filiale du groupe Marbour lance un vaste plan d'investissement sur deux ans. Objectif: améliorer la compétitivité de son outil de production sur un marché porteur mais bataillé en prix. Julien Uguet
— Photo : Le Journal des Entreprises

Nichée au bord de la RN 12 à hauteur de Lamballe, la société Inariz est une entreprise discrète. Pourtant cette PME, d'une quarantaine de salariés, implantée dans l'ancienne usine de la société Agis, a développé, sous la houlette de sa maison mère, le groupe Marbour, quatrième acteur européen dans le secteur du riz, un savoir-faire d'une haute technicité sur le créneau du riz prêt à consommer. Une position de premier ordre dont a récemment pu prendre connaissance Monique Le Clézio, vice-présidente du conseil général en charge de l'économie lors d'une visite sur le terrain.




La tête de pont sur le riz 2 minutes

«C'est important de montrer aux acteurs locaux et au monde politique notre métier, précise Guillaume Mounier, directeur du site. Les collectivités sont un relais de premier ordre pour favoriser notre croissance, notamment en terme de financement. Notre P-dg Jean Bourdillon porte une attention toute particulière à l'accompagnement territorial offert à chacune des unités du groupe.» Spécialisé dans le riz, le groupe Marbour a fait de l'usine de Lamballe sa tête de pont sur le créneau du riz prêt à l'emploi. «Nous sommes la cinquième unité d'un ensemble qui s'étend de la Guadeloupe à la Réunion en passant par la Pologne et les Pays-Bas. C'est d'ailleurs au travers de notre siège à Marseille et de notre site aux Pays-Bas qu'est gérée toute la commercialisation de nos produits. Lamballe est véritablement pensé comme un site de production et de R & D.»




Un plan de modernisation de la production

Pour asseoir son développement, Inariz vient de lancer un vaste plan de modernisation de ses outils de production. Ce plan sur deux ans comprend notamment une installation de récupération de la chaleur et de recyclage de l'eau utilisée, une nouvelle machine de conditionnement et plusieurs unités robotisées pour l'automatisation et la manutention des sachets tout au long du process de fabrication. «L'objectif est de limiter la pénibilité des tâches tout en améliorant de manière significative notre compétitivité. Par exemple sur la question de l'eau, et même si des réglages restent encore à effectuer, nous avons réalisé en mars une économie de 60% par rapport à l'an passé.» L'enjeu pour Inariz, qui investit près de 2M€ dans ce projet, est de faire passer sa production annuelle de 11millions d'unités en 2009 à 25millions d'unités en 2011. Aux traditionnels sachets souples doypack s'ajoutent désormais des barquettes sécables. À terme, un projet d'extension du site de Lamballe, d'une surface de 4.000m², est dans les cartons.




Un soutien bienvenu du conseil général

«Le groupe Marbour a cette volonté claire de devenir un acteur incontournable sur le marché du riz prêt à l'emploi, un secteur qui affiche une croissance de plus de 20% quand celui du riz en sachet ne progresse que de 1%.» Au titre de l'amélioration des conditions de travail, Inariz a obtenu un financement de 35.000€ de la part du conseil général des Côtes-d'Armor. Une enveloppe qui appelle un complément du même montant de la part de la région au titre du Feader. «En cette période délicate pour l'économie, nous sommes preneurs de soutien de ce type. En reprenant le site d'Agis en 2006, le groupe Marbour a fait le choix de conserver la valeur ajoutée sur ce territoire. Toute aide est un signe positif aux entreprises qui investissent, d'autant que Lamballe dispose d'un réel savoir-faire sur ce marché d'avenir.»