Les créations d’entreprise perdent leur élan. Après une percée en avril (+4,3 %), elles se sont nettement repliées en mai : l’Insee en a dénombré 85 544, en baisse de 2,8 % sur un mois. Ce reflux touche surtout les autoentrepreneurs (-4,1 %), les sociétés classiques résistant un peu mieux (-0,5 %). Seuls deux secteurs échappent à ce coup de mou : l’information-communication (+2,4 %) et, dans une moindre mesure, l’industrie (+0,4 %, malgré un repli de 3,7 % dans les activités manufacturières). Les deux sont aussi ceux qui affichent la plus forte croissance sur un an (respectivement +10,9 et +14,9 %). À noter que les dysfonctionnements du guichet unique pour les formalités administratives des entreprises perturbent toujours autant le comptage des créations. L’Insee a ainsi "nettement revu à la baisse" ses chiffres des premiers mois de l’année (près de 2 100 immatriculations en trop sur avril, par exemple, soit un ajustement de -2,3 %).
