Les entreprises de Travaux Publics du Finistère (231 adhérents) sont inquiètes face à la crise de l’énergie et de la hausse du coût des matières premières. Après un premier trimestre 2022 plutôt positif, la situation économique des entreprises des TP s’est dégradée au cours de l’année, malgré l’anticipation sur les hausses de prix. Les craintes se tournent désormais vers 2023. Dépendante à 50 % de la commande publique, la profession a peur d’une diminution et d’une irrégularité de la publication d’appel d’offres. Les carnets de commandes sont à 4 mois, mais les entreprises sont confrontées à des reports voire à de la déprogrammation de travaux de la part de leurs maîtres d’ouvrage. "Le maintien de la commande publique de la part des collectivités locales est indispensable", insiste le président Pierre Cariou. Les entreprises n’ont pas retrouvé leur niveau d’activité d’avant crise, avec -13,8 % d'appels d’offres publiés en juillet 2022 comparé à la moyenne 2017-2018-2019. À cela s’ajoutent les problèmes de recrutement : 300 emplois sont à pourvoir en Finistère.
