Le tribunal de commerce de Grenoble doit examiner aujourd'hui les offres des candidats à la reprise de GoSport (2150 salariés, 300 M€ de CA en 2022), en redressement judiciaire depuis fin janvier, et qui avaient jusque vendredi dernier pour se manifester. Sur la quinzaine de dossiers reçus, deux repreneurs "sérieux" sont en tête de liste. Il s'agit de la coopérative Intersport (700 magasins regroupés autour d'une centrale d'achat) et du leader britannique de la distribution de matériel de sport Sport Direct. "Nous avons reçu quelques offres de reprise farfelues mais Intersport et Direct Sport ont tous deux fait des offres qui tiennent la route et que la justice et le CSE vont maintenant devoir étudier", explique un représentant syndical CGT. Par ailleurs l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, qui avait repris Go Sport il y a moins de deux ans, a déclaré qu'il allait lui-même proposer une offre de continuation d'activité pour Go Sport et Gap (racheté par Go Sport en janvier et placés en redressement début mars). "Il est compliqué pour nous de continuer à faire confiance à Michel Ohayon, dont le groupe a fait des remontées d'argent qui nous ont mis en difficultés financières", poursuit le représentant syndical. Une enquête au pénal pour "escroquerie en bande organisée" a été ouverte sur le sujet.
