Le chômage continue de battre en retraite, au moins en apparence. Au quatrième trimestre, en France (hors Mayotte), moins de 3,05 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégorie A (donc sans activité aucune), du jamais-vu depuis au moins dix ans, selon la Dares (ministère du Travail). La tendance semble extrêmement positive, avec un repli de 9,3 % en une année et 3,6 % en un seul trimestre (et même -7 % en Pays de la Loire et -6 % en Normandie) ! Mais cette contraction (la 10e de suite) dissimule l’augmentation, tout aussi inédite, d’une autre forme de chômage. En effet, les personnes en activité réduite, mais toujours enregistrées à Pôle emploi (catégories B et C), n’ont jamais été aussi nombreuses de toute la décennie (soit plus de 2,34 millions d’inscrits, en hausse de 3,2 % en trois mois et de 0,9 % sur l’année). Un jeu de vases communicants, favorisé, de l’aveu même de la Dares, par un changement de "formulaire d’actualisation". Cette modification administrative "conduirait à une diminution cumulée de 105 000 demandeurs d’emploi en catégorie A entre janvier et novembre 2022"… c’est-à-dire quasiment les trois quarts de la baisse constatée durant l’année.
Chômage : vraie-fausse chute du nombre de demandeurs d’emploi au quatrième trimestre 2022
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