Au lendemain de l’explosion qui s’est produite sur une unité de fabrication, qui était à l’arrêt dans le cadre de la maintenance triennale de son site à Chalampé, classé Seveso seuil haut, Butachimie (CA 2021 : 897 M€ ; 420 salariés) s’est dit "rassuré" quant à l’état de santé des cinq blessés. Quatre d’entre eux avaient pu regagner leur domicile dans la soirée alors que le dernier était encore hospitalisé hier à Metz pour "des brûlures thermiques localisées sur les mains". Butachimie produit 35 % de l’adiponitrile mondiale à partir duquel est fabriqué le nylon 6.6. "On est en train de réaliser des analyses pour comprendre exactement ce qu’il s’est passé de façon détaillée", poursuit-on du côté de la coentreprise, propriété à parts égales de BASF et de l’américain Invista. La préfecture du Haut-Rhin a indiqué hier que cet événement faisait "l’objet d’un suivi étroit entre l’entreprise et les services de l’État pour évaluer les éventuelles problématiques environnementales et lever les doutes". Elle a confirmé "l’absence de danger pour la population". La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’explosion. Des opérations de nettoyage et d’élimination des déchets produits ont débuté sur le site de Chalampé. Mais tout laisse à penser que l’arrêt maintenance, commencé le 19 mai, aille au-delà du 7 juillet comme initialement prévu sur le planning de Butachimie.
