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Porté par le numérique, Little Worker accélère sur le marché de la rénovation immobilière
Bordeaux # BTP

Porté par le numérique, Little Worker accélère sur le marché de la rénovation immobilière

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Spécialisé dans la rénovation immobilière, Little Worker poursuit son déploiement dans les métropoles françaises à grande vitesse. Tirée par le digital, la start-up bordelaise lance une offre dédiée à l'immobilier locatif et se projette déjà à l'international.

Les cofondateurs, Aurélien Bros et Nicolas Bletterer, ont mis à profit les temps de confinements pour lancer Ernest, filiale dédiée à l'investissement locatif. — Photo : DR

C’est un petit ouvrier, à en croire son nom, qui a su se faire une place solide sur le marché de la rénovation immobilière. Son statut de contractant général du bâtiment et sa stratégie digitale ont permis à la start-up créée à Paris en 2016 de bâtir une offre différenciante. Au commencement, ses cofondateurs, Aurélien Bros et Nicolas Bletterer, ingénieurs chez Vinci, proposaient des services de petits travaux de rénovation d'intérieur pour une clientèle de particuliers. « Mais face à des demandes de rénovations complètes, et conscients de notre expertise acquises sur des chantiers d’ampleur, nous avons changé notre fusil d’épaule », se souvient Aurélien Bros, président. Ce marché identifié, le panier moyen s’envole, avec des devis de conception-rénovation de 20 000 à 250 000 euros. En 2018, le chiffre d’affaires de Little Worker franchit la barre des 5 millions d’euros, des 10 en 2019, et celle des 20 millions en 2020. Ayant installée son siège social à Bordeaux en 2019, l’entreprise compte aujourd’hui 65 salariés, dont quarante en Gironde.

La conception en ligne

« Le choix de travailler notre partie digitale a été fait dès le début, il s’agissait d’automatiser le maximum de taches sans valeur ajoutée et d’améliorer notre communication. Digitaliser au maximum l’expérience client devait par ailleurs éviter les pertes d’informations entre le client, l’entrepreneur et nous », rappelle le président. Cette démarche native demeure la règle, pour preuve la mise en ligne imminente d’un nouvel outil, « une matériautèque », permettant au client, de choisir les matériaux de son projet de rénovation. « Des échantillons pourront lui être envoyés, qui, associés à l’outil 3D de conception en ligne, et à des échanges en visio lui apportent une offre transparente », promet le dirigeant.

Être physiquement présent dans les métropoles

À cette appétence digitale, Little Worker associe une approche résolument physique. Après ses bureaux parisiens et bordelais, des agences ont été ouvertes à Lyon, Toulouse, et bientôt à Nantes, Lille, Nice et Strasbourg. Celles de Marseille et Montpellier sont attendues en 2022. Un maillage qui s’accompagnera d’une quarantaine de recrutements en 2021, de développeurs, commerciaux, ingénieurs travaux, architectes et chefs d’agence. Cette présence sera par ailleurs renforcée par l’ouverture de showroom à Lyon et à Bordeaux à proximité de la place de la Bourse, une centaine de mètres carrés dédiés aux savoir-faire de l’entreprise. Ces ancrages locaux réalisés, Little Worker ambitionne de se déployer à l’international dès 2023. Madrid, Milan et Barcelone sont en ligne de mire.

Se diversifier

À plus court terme, la croissance de l’entreprise est également liée à une offre née pendant les temps de confinement. Avec sa filiale Ernest, il s’agit pour la pépite du BTP d’investir le champ de l’investissement locatif dans l’immobilier ancien à rénover. « Nous sommes en mesure de garantir toute la chaîne du projet, depuis le sourcing du bien jusqu’à sa mise en location, le tout appuyé par un algorithme de "matching" entre le client et ses attentes », précise le trentenaire. Ce développement a par ailleurs un autre mérite : celui d’apporter de l’activité à la maison mère. Du sol au plafond, « de fond en comble », sourit le dirigeant. La boucle est bouclée.

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