Il n’est pas évident d’imaginer que Les Déménageurs bretons sont nés à... Bordeaux. C’est pourtant bien au cœur de la capitale aquitaine, dans le quartier des Chartrons, qu’ils ont vu le jour en 1961. « Le fondateur, Roger Danielou, avait suivi sa femme qui venait d’y être mutée », raconte Marc Buigues, développeur du réseau Les Déménageurs bretons en franchise et porte-parole de l’entreprise, dont le siège se trouve aujourd’hui en Ile-de-France.
« Tous deux arrivaient de Bretagne, et lui était déménageur. Alors quand il a monté sa société, en 1961, ce nom lui est venu assez naturellement. » Le succès arrive vite, au point que, dès 1968, Roger Danielou ouvre une deuxième agence : le réseau est né, et c’est ce cinquantenaire que célèbrent cette année l'entreprise ELIF - Les Déménageurs bretons (1 800 salariés). « Jusqu’en 1982, six autres agences sont créées, ce qui porte à huit leur nombre total. La société est alors rachetée et elle devient une marque commerciale portée par un réseau de franchises, dont le développement va s’accélérer », poursuit Marc Buigues.
Les déménageurs les plus connus de France
Jusqu’en 1998, 52 autres agences se montent, dont un quart en région parisienne. Mais l’expansion des Déménageurs bretons se fait surtout dans la décennie qui suit, puisqu’en 2008, ce ne sont pas moins de 141 agences qui parsèment la France. Il y en a aujourd’hui 147, couvrant quasiment les six coins de l’Hexagone, « et nous aimerions en compter 155, pour être partout, sans nous faire de concurrence », précise le porte-parole du réseau.
La marque - la plus connue de l’univers du déménagement, selon un sondage Ifop paru en 2016 - a assuré son développement et compte le poursuivre en restant fidèle à trois axes. « D’abord, notre implantation. Nous sommes nombreux, donc forcément proches des clients et en capacité de nous déplacer rapidement pour venir les rencontrer. Nous proposons une visite gratuite puis un devis fixe, ce qui change de certains de nos concurrents qui font une estimation sans se déplacer, parfois juste en collectant quelques informations sur Internet, puis qui font exploser les prix. Ensuite, la qualité : nous avons été les premiers à vouloir qu’une norme, la NF 144, soit instaurée, puis à en bénéficier », poursuit Marc Buigues.
Des services en plus
Mais très tôt, les dirigeants du réseau comprennent qu’à ces deux axes, certes indispensables, il faut ajouter un troisième : le service. « Dès 1996, nous avons été les premiers à proposer des paiements échelonnés. Puis à proposer des hébergements, en passant des accords avec des chaînes hôtelières, pour que nos clients sachent où dormir en attendant d’emménager. Nous proposons également de nous charger des démarches administratives, ou de contacter des artisans qui vont reboucher les trous ou changer la peinture pour récupérer une caution, par exemple... En bref, on tente d’éviter à nos clients le stress lié à un déménagement », détaille Marc Buigues. Cela fonctionne et leur donne des ambitions : avec 50 000 déménagements par an, soit 200 familles et sociétés par jour en moyenne, le réseau lorgne maintenant l’international.