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Clément Goehrs : « En levant 7 millions d'euros, Synapse Medicine va se renforcer à l’international »
Interview Bordeaux # Santé # Innovation

Clément Goehrs co-fondateur et PDG de Synapse Medicine Clément Goehrs : « En levant 7 millions d'euros, Synapse Medicine va se renforcer à l’international »

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Développant un logiciel d’aide à la prescription médicamenteuse pour les professionnels de santé, la start-up bordelaise Synapse Medicine vient de lever 7 millions d’euros, afin d'accélérer son développement à l’international. Explications de Clément Goehrs, cofondateur et PDG de Synapse Médicine.

Clément Goehrs a fondé Synapse Medicine en 2017, avec Louis Letinier et Bruno Thiao-Layel — Photo : DR

Synapse Médicine (20 collaborateurs) vient de lever 7 millions d'euros. Est-ce que ce tour de table a été difficile à cause du confinement ?

Clément Goehrs : Tout s’est déroulé très vite. Nous avons lancé l’opération début novembre 2019, le process a été très rapide – neuf semaines – puisque le tour de table a été bouclé fin février, juste avant la crise sanitaire. Nous ne l’annonçons que maintenant parce que comme beaucoup d’entreprises du domaine de la santé, nous avons été occupés pendant la crise sanitaire du coronavirus. Il nous semblait indécent d’annoncer notre tour de table pendant cette période, d’autant que toute notre force de frappe était concentrée sur la gestion de crise, à travers plusieurs démarches comme l’essai clinique du CHU de Bordeaux par exemple.

Quel est l’objectif de votre levée de fonds ?

Clément Goehrs : Accélérer la commercialisation de notre logiciel d’aide à la prescription médicamenteuse. Ainsi, en plus de consolider notre place de leader français, nous voulons accélérer le déploiement de l’entreprise à l’étranger. Nous ne sommes pas du tout présents en Europe, c’est l’occasion de s’y attaquer ! Nous sommes déjà présents aux États-Unis, avec un bureau à San Francisco et commençons à arriver en Asie de l’Est. Les marchés américains et japonais sont ceux que nous ciblons en particulier.

C’est le deuxième tour de table que vous bouclez en deux ans après les 2,5 millions d’euros levés en mars 2019, vous l’avez effectué auprès des mêmes investisseurs ?

Clément Goehrs : L’opération était menée par MACSF, le premier assureur des professionnels de santé, qui dispose également d’un fonds d’investissement. Nous travaillions avec la compagnie depuis plus d’un an et elle nous a mis en relation avec son fonds d’investissement. Parmi les investisseurs, BNP Paribas et XAnge faisaient déjà partie de nos financeurs lors de la levée de 2019, cet engagement vient consolider leur confiance. Malgré cet actionnariat renforcé, nous [les trois fondateurs, NDLR] restons majoritaires.

Vous évoquiez avoir participé à un essai clinique aux côtés du CHU de Bordeaux, pouvez-vous nous en dire plus ?

Clément Goehrs : Ce n’est pas le seul auquel nous avons participé, nous en sommes à quatre ou cinq cette année. Celui-ci a été particulier parce qu’il s’agissait de la recherche contre le Covid-19. Notre logiciel s’adresse avant tout à des professionnels de santé, il aide les médecins à prescrire des médicaments et des pharmaciens à trouver des équivalents, par exemple. Nous avons voulu aider pendant la crise sanitaire. Le CHU de Bordeaux a demandé de l’aide pour un essai clinique, où les patients testaient un médicament à domicile. Le CHU avait besoin d’une solution digitale pour la médication afin d’éviter d’envoyer du personnel sur place et ne pas prendre de risques. Nous avons donc développé une version spéciale de notre logiciel.

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