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STMicroelectronics, Usin Lyon, HEF : Les investissements qui marqueront 2023 en Aura
Auvergne Rhône-Alpes # Investissement

STMicroelectronics, Usin Lyon, HEF : Les investissements qui marqueront 2023 en Aura

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Malgré une conjoncture marquée par la flambée des prix des matières premières, consécutive à la crise ukrainienne, les PME et ETI d'Auvergne Rhône-Alpes vont continuer d'investir massivement dans des projets structurants pour leur avenir avec en ligne de mire : de nouvelles usines, des plans de diversification ou encore des extensions de capacités de production.

Le fabricant de semi-conducteurs franco-italien STMicroelectronics et son partenaire américain, GlobalFoundries, vont construire en Isère une nouvelle usine de production de semi-conducteurs de 300 mm — Photo : DR

STMicroelectronics investit 5, 7 milliards d'euros avec GlobalFoundries

Le fabricant de semi-conducteurs franco-italien STMicroelectronics et son partenaire américain, GlobalFoundries, vont construire en Isère une nouvelle usine de production de semi-conducteurs de 300 mm. Basée à Crolles, près de Grenoble, sur le site de STMicroelectronics, leader mondial du secteur, cette usine de fabrication conjointe mobilisera un investissement estimé à 5,7 milliards d'euros. Cette installation devrait atteindre sa pleine capacité d'ici 2026, « avec jusqu'à 620 000 tranches de 300 mm par an de production à pleine construction ». Elle entraînera la création de 1 000 emplois supplémentaires sur le site STMicroelectronics de Crolles, qui en compte déjà 4 700.

Usin Lyon va doubler ses surfaces industrielles

Le site industriel USIN Lyon Parilly va doubler ses surfaces industrielles — Photo : La Graine Studio

Labellisé « Site clés en main » par le gouvernement aux côtés de 48 autres sites en France pour accélérer la réindustrialisation du pays, le site industriel USIN Lyon Parilly va doubler ses surfaces industrielles. D'ici 2025, 30 000 m² de nouveaux bâtiments vont sortir de terre dont plus de la moitié (18 000 m²) seront dévolus à des ateliers industriels. Dès 2023, une première phase comprenant deux halles industrielles modulables de 5 000 m² chacune sera livrée pour contractualiser avec une dizaine d'industriels ayant des marchés établis. « Deux bâtiments qui seront suivis par un bâtiment tertiaire de 4 000 m² destiné aux porteurs de projets », détaille Yves Molina, président de la SAS USIN et directeur général délégué du Groupe SERL. En 2024, un bâtiment de 4 000 m² pour un unique preneur sera livré, ainsi que 10 000 m² de bureaux et showroom le long du boulevard Irène Joliot-Curie. Au total, 80 millions d'euros seront investis sur 7 ans pour faire de la friche Bosch un lieu central de l'industrie.

HEF va investir 25 millions d'euros dans une nouvelle usine

La future usine HEF sera dédiée au traitement des plaques bipolaires, composants essentiels des piles à combustible des véhicules à hydrogène — Photo : HEF

Expert mondial dans l'ingénierie et le traitement des surfaces, HEF (3 000 salariés, 207 M€ de CA en 2020) va investir 25 millions d'euros pour créer une nouvelle usine à Saint-Etienne. Dédiée au traitement des plaques bipolaires, composants essentiels des piles à combustible des véhicules à hydrogène, elle verra le jour à horizon 2025-2026 et permettra de traiter annuellement 50 000 piles à combustible pour le marché européen. « Nous sommes en train de travailler avec Saint-Etienne Métropole pour identifier le site qui accueillera, dans un rayon de 15 km autour de la ville, cette usine qui emploiera 150 personnes », précise Geneviève Jury, directrice générale du groupe HEF.

Leygatech étend ses capacités de production

Leygatech investit pour poursuivre son développement dans la pharmacopée — Photo : Frédéric Brassard

Spécialisée dans la fabrication de films plastiques recyclables et mono matériau, la PME de Haute-Loire, Leygatech poursuit ses investissements pour accélérer son développement dans la pharmacopée. Après avoir investi 18 millions d'euros dans l'ouverture, en 2018, de son second site de production à Yssingeaux, la PME de Saint-Romain-Lachalm projette de débloquer une enveloppe de 12 millions d'euros dans l'extension de ses deux usines altiligériennes. À Yssingeaux, le projet réside dans la construction de 1 500 m², qui viendront s'ajouter aux 40 000 m² actuels pour permettre à Leygatech de booster ses capacités de production. Sur son site historique de Saint-Romain-Lachalm, 12 000 m² de terrain supplémentaires ont été acquis pour construire une salle blanche de 5 000 m² qui servira « à faire de la découpe et de la soudure d'emballages pour la pharmacopée ».

Verkor lance son projet de gigafactory à Dunkerque

La start-up grenobloise Verkor va créer à Dunkerque (Nord) une fabrique de cellules de batteries bas carbone, destinées au marché des véhicules électriques. Cette gigafactory, qui devrait être opérationnelle en 2025, est prévue sur un terrain de 80 hectares, extensible à 200 hectares, sur la Zone Grandes Industries du port de Dunkerque. Le projet se présente en deux phases, pour un investissement total de près de 2,5 milliards d'euros. Lors de la première phase, 800 emplois directs sont attendus avec l'usine de 16 gigawattheures. À l'horizon 2030, avec une usine de 32 gigawattheures, un potentiel d'environ 2 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects est annoncé.

Paredes va investir 200 millions pour doubler de taille

Numéro deux de l'hygiène professionnelle, Paredes (650 salariés ; 213 M€ de CA en 2021) se lance dans un plan de développement ambitieux, pour doubler de taille d'ici 2030 et atteindre les 500 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour ce faire, l'ETI lyonnaise dispose d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour réaliser des acquisitions de distributeurs en Europe. Dans sa cible, des sociétés de distributions en Suisse, en Allemagne et au Bénélux.

Akwel va investir 250 millions d'euros sur 5 ans

Arkwel prévoit d'investir 50 millions d'euros par an pendant cinq ans — Photo : Akwel

Malgré une rentabilité financière en baisse en 2021, l'équipementier automobile Akwel (10 000 salariés, 922,4 M€ de CA en 2021), basé dans l'Ain et spécialisé dans la fabrication de composants utilisés pour le management des fluides et les mécanismes, prévoit d'investir 50 millions d'euros par an pendant cinq ans dans l'optimisation des processus de production et le développement de nouveaux produits.

E-Totem va construire une usine à Saint-Etienne

Filiale du groupe ligérien Atomelec (140 salariés ; 18 M€ de CA en 2020), E-Totem va construire une usine à Saint-Etienne. Implanté dans le quartier du Technopole, ce nouveau site viendra s'ajouter à ceux que le spécialiste des bornes de recharges pour véhicules électriques possède déjà à Saint-Bonnet-le-Château et La Rochelle. Livré en 2023, le bâtiment de 800 m² accueillera une ligne de production dédiée à de nouvelles bornes de rechargement ultra-rapide, baptisées E-Fast. E-Totem (20 salariés ; 10 M€ de CA en 2021) compte sur cette nouvelle usine pour accélérer le déploiement de son réseau de bornes en France pour atteindre les 30 000 unités en 2025 et 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. À la clé, le recrutement de 50 personnes supplémentaires sous trois ans.

Symbio veut investir 1 milliard d'euros en France d'ici 2028

Le spécialiste de la pile à hydrogène Symbio a annoncé vouloir investir un milliard d'euros en France à l'horizon 2028 dans le cadre de son projet Hymotive, supporté par France 2030, dans le cadre du PIIEC hydrogène. Dans sa première phase, Hymotive doit accélérer l'industrialisation et la production de masse de ses systèmes de piles à combustible dans sa gigafactory en cours de construction, à Saint-Fons. La production devrait commencer fin 2023 et atteindre 50 000 systèmes par an en 2026. Dans sa deuxième phase, Hymotive développera et industrialisera une nouvelle génération innovante de systèmes de piles à combustible, « reposant sur une technologie de rupture ». Une deuxième gigafactory, en France, portera la capacité de production totale de Symbio à 100 000 systèmes par an d'ici 2028.

Aptar investit 42 millions d'euros pour regrouper ses cinq sites industriels

Le fabricant américain d'emballage Aptar (13 000 salariés, 3,2 milliards € de CA en 2021), qui emploie le tiers de ses salariés en France et constitue le second employeur du bassin d'Oyonnax, a investi 42 millions d'euros dans l'Ain afin de rassembler cinq unités de production sur un nouveau site qui s'étendra sur 25 000 m2 à Oyonnax. Le site, appartenant à la division Beauty & Home, sera opérationnel au printemps 2023.

Néobulle va se doter d'un nouveau siège social écologique

Le fabricant ligérien de solutions de portage et de produits de soins bio pour les bébés Néobulle (38 salariés ; 2,95 M€ de CA en 2021) a démarré en septembre la construction de son nouveau siège social à Saint-Bonnet-le-Château. Un bâtiment conçu avec des matériaux écologiques qui reflétera les valeurs portées depuis sa création par la PME ligérienne qui s'attache à développer des produits biologiques et une production 100 % locale. Livré en septembre 2023, ce bâtiment permettra à Néobulle de doubler sa surface et d'augmenter ainsi ses capacités de production. En ligne de mire, le lancement d'une gamme de vêtements complémentaires à ses solutions de portages.

Ninkasi veut devenir une marque nationale avec sa nouvelle usine

Christophe Fargier, le PDG de Ninkasi — Photo : Gilles Cayuela

Lancé, il y a près de deux ans, le projet du brasseur et restaurateur lyonnais Ninkasi (270 salariés ; 24,4 M€ de CA en 2021) va enfin voir le jour en avril 2023. Sa nouvelle usine de fabrication de bières et spiritueux à Tarare, dans le Rhône, dans laquelle 32 millions d'euros ont été investis, devrait lui permettre de produire 4 fois plus de bières et 10 fois plus de whisky pour atteindre son objectif : « devenir une marque nationale sur la bière à horizon 2030 et participer à l'émergence du whisky français à l'international sur la période 2030-2040 », confie son PDG Christophe Fargier.

MaaTPharma va démarrer sa production

Spécialisée dans les médicaments à base de microbiote pour le traitement des cancers, la société lyonnaise MaatPharma (50 salariés ; 500 000 € de CA au premier semestre 2022) a démarré la construction de son usine de production de médicaments sise à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, sur le SkyeHub bioproduction de Skyepharma. D'une surface de 1 600 m², elle devrait être opérationnelle fin 2003. Le montant total de l'investissement des deux partenaires s'élève à 8 millions d'euros. Dans le cadre du partenariat, Skyepharma finance la construction du bâtiment et apporte son expertise en matière de normes qualité des produits, d'affaires réglementaires, de certification et de production à grande échelle. De son côté, MaaTPharma supervisera la R & D ainsi que la production de son portefeuille de médicaments, dont les deux premiers sont en phase de développement clinique.

Bontaz engage 200 millions dans sa diversification

Bontaz entend se diversifier dans les vélos et voitures électriques ainsi que l'hydrogène — Photo : Stephane Cande / Bontaz

L'équipementier automobile haut-savoyard Bontaz (4 000 salariés ; 270 M€ de CA en 2021) a engagé un plan de diversification de 200 millions d'euros reposant sur le développement de son activité sur les marchés des vélos et des voitures électriques et de l'hydrogène. Un virage « indispensable » au regard de la baisse des ventes de voitures thermiques. Aujourd'hui, 95 % de l'activité de Bontaz repose sur le développement et la fabrication d'équipements pour les moteurs thermiques. En 2030, ils ne devraient plus représenter qu'un tiers de l'activité.

Envie Rhône-Alpes investit 4 millions dans une usine à Saint-Etienne

Le groupement d'entreprises d'insertion Envie Rhône-Alpes (441 salariés) a posé, le 15 septembre, la première pierre de son nouveau site stéphanois qui verra le jour au printemps 2023. Situé dans le quartier du Soleil, sur un ancien site de Geodis d'une surface de 2 500 m² couverts et 10 000 m² en extérieur, le nouvel outil industriel mobilisera un investissement de 4 millions d'euros. Soutenu par La Banque des Territoire, le Crédit Coopératif, La Banque Populaire et la Caisse d'Épargne, cet investissement se veut une « vitrine de l'économie circulaire et de l'inclusion dans la métropole de Saint-Etienne ». Acteur majeur de la collecte, du réemploi et du recyclage d'équipements électriques et électroniques, Envie Rhône-Alpes se fixe pour objectif de réaliser 5 millions d'euros de chiffre d'affaires dans la Loire sous 5 ans avec le doublement des emplois actuels sur la métropole stéphanoise pour atteindre plus d'une centaine d'emplois inclusifs.

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