Fondée en 2004 par Abel Païs, la société Starfenêtres à Sorbiers (10 salariés ; 1,4 M€ de CA) entame une nouvelle page de son développement en misant sur l’innovation. Le fabricant de menuiseries PVC (Fenêtres, portes, volets) a obtenu au mois de juillet la fabrication et la distribution exclusive sur la région Auvergne Rhône-Alpes du concept de vitrage chauffant CalorGlass.
Développée par la société du Calvados Riou Glass, cette innovation repose sur un principe d’électrodes, cachées dans les menuiseries, qui viennent activer une couche de microparticules métalliques, déposée sur la surface interne du verre. Cette fine couche fait office de résistance chauffante à basse température (20 à 45°C) et rayonne vers l’intérieur de la pièce, sans déperdition côté extérieur. « Cela permet d’abaisser de 15 à 30 % sa facture de chauffage et dans le cas d’une maison passive, cela peut même venir remplacer une pompe à chaleur », explique Alexandre Justo, responsable commercial de Riou Glass.
Vers un réseau régional de distributeurs
Pour la PME de Sorbiers, l’obtention de cette exclusivité est un formidable relais de croissance. « Nous allons recruter entre 10 et 15 revendeurs professionnels sur la région pour distribuer ce nouveau produit intégré à nos menuiseries. Nous ciblons plutôt des artisans qui vont pouvoir s’appuyer sur nous pour développer leur chiffre d’affaires », détaille le dirigeant.
Pour l’heure, Abel Païs a déjà trouvé deux distributeurs dans la Loire : un à Saint-Etienne et l’autre à Roanne. Il vise désormais les départements « à basses températures » de la Savoie et Haute-Savoie « où nos vitrages chauffants devraient fortement intéresser les particuliers mais aussi les professionnels ».
500 000 € d’investissement programmés
Convaincu d’être désormais positionné sur un marché porteur, Abel Païs ambitionne d’atteindre « 5 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires sous 36 mois ». Et comme une telle croissance va forcément contraindre la PME de Sorbiers augmenter ses cadences, le dirigeant de Starfenêtres a déjà prévu d’investir dans son outil de production.
« D’ici un an, nous devrions investir 500 000 euros dans un centre d’usinage. L’investissement est programmé, il faut juste le temps de tout mettre en place et d’étoffer notre réseau de distribution », conclut Abel Païs, qui profitera de la Foire Économique de Saint-Etienne (du 20 au 30 septembre) pour présenter son innovation.