Primo 1D : Un vêtement connecté à 1,85 M?
# Industrie # Investissement

Primo 1D : Un vêtement connecté à 1,85 M?

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Textile. Développer une filière industrielle du vêtement connecté. C'est le pari de la spin off du CEA Leti, Primo1D, qui vient d'obtenir une enveloppe de 1,85 M?.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Née d'un essaimage du CEA Leti en août 2013, la société Primo 1D (12 salariés : CA NC) a développé une technologie au confluent des mondes du textile et de la microélectronique avec son fil électronique, E-Thread, qui permet d'intégrer de façon discrète des composants dans du textile à l'aide d'une puce RFID. « La RFID, qui permet d'identifier de façon unique un objet, concerne tous les secteurs qui ont des besoins de traçabilité de leurs produits, que ce soit le milieu du textile, la logistique, l'éclairage décoratif ou le secteur du luxe », résume Isabelle Dévant, directrice commerciale de Primo 1D. Grâce à ce dispositif de petite taille inséré au sein des fils textiles, il devient possible de gérer plus facilement les retours d'un produit porteur d'un identifiant unique, d'authentifier une pièce de luxe ou de développer un antivol discret.




Une enveloppe de 1,85 M?

Bien qu'elle se focalise dans un premier temps sur les applications liées au domaine du textile, Primo 1D n'exclut pas de toucher l'industrie, notamment sur des aspects liés à la sécurité en insérant par exemple un identifiant au sein des matériaux composites. Une première étape vient d'être franchie avec l'obtention au printemps dernier d'un financement de 1,85 millions d'euros dans le cadre du Programme Investissements d'Avenir pour le développement et l'industrialisation d'un vêtement connecté. « Il fallait fédérer les bonnes personnes dans le domaine du textile en vue de réfléchir à la manière d'intégrer notre fil et rendre le vêtement intelligent», affirme Isabelle Dévant. La société s'est pour cela entourée de plusieurs partenaires, tels que l'école La Fabrique (Paris), EFI Automotive (Beynost-Ain) qui assure l'enveloppe textile, ainsi qu'un grand groupe de conception de vêtements, qui pourrait ensuite intégrer cette technologie au sein de ses produits.




Commercialisation en 2018

L'objectif : la mise sur le marché d'un premier vêtement connecté d'ici 2018. « Ce pourrait être n'importe quel type de vêtement, disponible en plusieurs formes», glisse Isabelle Dévant. Un projet sur lequel planchent quelques dizaines de personnes au total. « On se prépare à l'industrialisation avec une ligne-pilote hébergée chez notre partenaire EFI». En parallèle, la société serait en démarchage auprès d'une dizaine de marques de vêtements haut de gamme en France, en se positionnant à la fois sur la fourniture de fils RFID et l'aide à leur intégration au sein des processus. « Nous espérons signer nos premiers contrats d'ici la fin de l'année », affirme la directrice commerciale, qui précise que des contacts à l'étranger, notamment en Asie, sont en cours. « Nous avons des concurrents, mais qui n'en sont pas au même niveau de maturité». En attendant de pouvoir enregistrer ses premières ventes, la jeune pousse a financé son démarrage grâce à un prix de 400.000? et à une première levée de fonds de 3M? auprès de venture capital et de business angels (Sofimac Partners, Rhône-Alpes création/Viveris Venture (fonds R2V), iSource Gestion avec France Angels, Expansinvest, et SudRhoneAlpes Capital). Un second tour de table est envisagé d'ici les prochains mois « pour sécuriser le financement de l'ingéniering et le développement commercial ».

Primo 1D



(Grenoble) Cofondateurs : Emmanuel Arène, Dominique Vicard et Alain Papanti. 12 salariés CA : NC www.primo1d.com

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