Ardèche
Mecelec Composites : « Accélérer la co-conception avec nos clients »
Interview Ardèche # Plasturgie

Bénédicte Durand directrice générale de Mecelec Composites Mecelec Composites : « Accélérer la co-conception avec nos clients »

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À la tête du groupe Mecelec Composites, basé à Mauves (Ardèche) et spécialisé dans la transformation de matériaux composites pour les secteurs de la distribution, de la mobilité, de l’aéronautique et du sport & loisirs, Bénédicte Durand a, malgré la crise, su diversifier son activité pour étendre son offre de services.

— Photo : Mecelec Composites

Mecelec Composite termine l’exercice 2020 avec un chiffre d’affaires en baisse de près de 10 % sur un an. Quel bilan tirez-vous de cette année particulière ?

Bénédicte Durand : Le chiffre d’affaires est en retrait à 27,9 millions d’euros. Néanmoins, le bilan reste positif puisque cette année, particulièrement délicate, a permis de révéler l’engagement de nos équipes. L’activité ne s’est jamais arrêtée et nous nous sommes collectivement mobilisés pour assurer le service à nos clients. Ces moments permettent d’observer comment nos organisations se comportent et réagissent. 2020 restera une année charnière durant laquelle nous avons pu accélérer notre plan stratégique.

Sur quelle vision le plan de développement de Mecelec Composites se base-t-il ?

Bénédicte Durand : Notre plan de développement s’appuie d’abord sur notre volonté d’accélérer la diversification de nos services. Nous souhaitons également renforcer et élargir nos technologies, ce qui devrait être fait dans les mois et les années à venir. Enfin, nous venons de signer des projets majeurs sur des marchés prioritaires de la mobilité et de l’énergie.

Le secteur de la distribution est votre premier marché (48,7 %) avec l’électricité et le gaz. Comment ont-ils réagi à la crise sanitaire ?

Bénédicte Durand : À la fin de l’exercice, ce segment recule légèrement. Cela s’explique par la nature de nos clients, des grands donneurs d’ordre comme Enedis et GRDF, qui se sont arrêtés très brutalement au mois de mars 2020 et n’ont redémarré qu’à partir de la mi-mai. Cela étant, nous avons fait le pari de continuer à fabriquer. Au déconfinement, ces acteurs ont fortement redémarré. Comme nous avions du stock, nous avons été en capacité de les servir rapidement. C’est un pari gagnant qui nous permet en fin d’année de contenir le manque à gagner.

Vous évoquiez la diversification. Est-ce ce qui a motivé le rachat il y a un an de l’entreprise drômoise MC Coating Biousse, spécialisée dans la peinture industrielle ?

Bénédicte Durand : Nous avons décidé d’accélérer cette opération parce que l’opportunité s’est présentée. Nous nous inscrivons dans une démarche d’élargissement de notre offre à travers de nouveau process. Nos grands donneurs d’ordres internationaux trouvent chez Mecelec Composites une offre réactive et basée sur une excellence opérationnelle. En proposant de nouveaux services complémentaires, nos clients nous confient des commandes plus importantes. Notre positionnement basé autour de compétences maîtrisées, d’une offre compétitive et de notre réactivité est recherché par nos clients.

Quelle est votre stratégie d’innovation ?

Bénédicte Durand : Nous avons une équipe de R & D dédiée à ces sujets. Évidemment, elle passe d’abord sur la recherche de nouveaux process, ainsi que de nouveaux services. Nous avons par exemple investi en 2018 dans une imprimante 3D pour accélérer la co-conception avec nos clients. Nous avons également pris le parti de travailler depuis quelques années sur les composites biosourcés. Depuis 2019, nous les transformons à l’échelle industrielle.

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