« Lorsque je vais au restaurant en famille à Roanne, je peux être à peu près certain de connaître la moitié des gens qui s'y trouvent. »Pierre Brivet sourit. Originaire de Cours-la-Ville, il est revenu sur le nord de la Loire en 1994 pour reprendre Roanne Électrique. Depuis, son entreprise a grossi au même rythme que ses réseaux. Ou inversement ! Il est ainsi à la tête du Groupe du Formont (Roanne Électrique et DNE dans la Loire, Botazzi, Ames et Cabling à Lyon ; 120 salariés ; CA 2013 : 8 M€), groupe structuré par 20 années de "build-up". « Je ne peux pas chiffrer ce que m'apportent les réseaux. Ce n'est pas du sonnant et du trébuchant. En revanche, on gagne toujours à être connu, comme on dit ! Par exemple, on pense plus facilement à moi pour des travaux, et on sait que je suis fiable. Il y a quand même une retombée très claire au réseautage, c'est l'information. Grâce à l'ensemble de mes réseaux, je suis parfaitement au courant de tout ce qui se passe ici. Et parfois, je peux exploiter derrière... »
« Je me suis présentéà tous les réseaux »
S'il apprécie la solitude, pour preuve son tour du monde et son tour d'Europe à vélo et en solitaire à la fin des années 70, Pierre Brivet est néanmoins un adepte des réseaux professionnels. « Dès que je suis arrivé à Roanne, je me suis présenté tous les milieux économiques. J'ai été sollicité immédiatement : un ancien de Centrale Paris qui débarque pour reprendre une boîte de neuf personnes, ce n'est pas si courant ! J'ai pu répondre à un certain nombre de sollicitations », raconte l'ex-ingénieur de Renault, également ex-directeur de Focal informatique à Lyon et ex-dirigeant d'une filiale de la Société Générale. Adhérent très actif du CJD Lyon, il a tout naturellement été d'abord accueilli par l'antenne roannaise du
Centre des jeunes dirigeants.À 57 ans, il a désormais dépassé l'âge d'être un JD mais il est toujours très actif parmi les Aînés du
réseau. Il anime ainsi une commission gastronomie. Une fois par mois, il emmène une petite dizaine de dirigeants déjeuner dans un établissement local. « C'est un exemple très concret de réseautage. Nous ne parlons pas business, nous découvrons la gastronomie roannaise. Mais lorsque j'ai déjeuné trois fois avec une personne, elle me prend plus facilement au téléphone quand je l'appelle... »
Accompagner les créateurs
« J'aime bien donner un coup de main, prodiguer un conseil. Je fais profiter les JD de mon carnet d'adresses et de mon expérience », continue Pierre Brivet pour justifier son implication au CJD.Même philosophie avec
Loire Initiative, plateforme d'aide à la création d'entreprise, qu'il a présidé de 1999 à 2003 et dont il est un des piliers aujourd'hui. « Il y a quelques semaines, j'ai ramené vingt chefs d'entreprise en exercice, de futurs parrains, afin que la plateforme puisse assurer sa mission d'accompagnement. »Pour aller encore plus loin, dans l'accompagnement des jeunes créateurs, il a cofondé, il y a cinq ans, les
Roanne Angels, antenne locale des Business Angels. Il en est toujours le vice-président. « À Lyon, j'avais géré un fonds d'investissement qui comptait 45 actionnaires, ID partenaires. Il me semblait qu'il manquait un outil de ce type à Roanne. »Pierre Brivet est également sponsor de la
Chorale de Roanne et membre du club affaires. Il est également membre d'
Aura, association rhônalpine de décideurs de tous secteurs.
Que le Roannais qui ne connaît pas Pierre Brivet lève la main... Président du groupe du Formont, ce dernier est impliqué, en effet, dans la plupart des réseaux roannais.
