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Les entreprises et formations du Campus Région du numérique dévoilées
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Les entreprises et formations du Campus Région du numérique dévoilées

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La matrice du futur campus Région du numérique se précise autour du triptyque formation (initiale et continue), représentants d'entreprises (chambres consulaires, agences territoriales et syndicats professionnels) et entreprises (de la PME aux grands groupes). Et la liste des résidents qui s’installeront à Charbonnières-les-Bains dans sept mois s'affine.

— Photo : Région Auvergne-Rhône-Alpes

Le projet Campus Région du numérique, lancé par Laurent Wauquiez au lendemain de son élection à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes ouvre ses portes en septembre, sur les 11 hectares de friches aux portes de Lyon, six ans après le déménagement de l’ancien hôtel de Région à Confluence. « Nous bâtissons ici la Silicon Valley européenne, une des cinq grandes régions mondiales du numérique », s’enthousiasmait alors l’élu lors de la présentation du projet en novembre 2019. Sur ce site basé à Charbonnières-les-Bains, 10 000 m² de bâtiments, dont trois nouveaux, sont conçus et rénovés par Jean-Michel Wilmotte, à l’image de l’agora recouverte d’une canopée à l’entrée ou le bâtiment de l’école 42-Lyon.

Un opérateur privé pour gérer le site

En termes de gouvernance, la Région restera au pilotage stratégique du campus, avec Christophe Ménanteau aux commandes. Mais un opérateur privé, en charge de l’animation et gestion opérationnelle du campus, sera désigné « avant l’été », indique Juliette Jarry, vice-présidente qui porte ce projet depuis 5 ans.

L’élue, ex-chef d’entreprise, a défini ce lieu comme un « hub ». Jusqu’à 15 écoles et formations - dont EM Lyon, l’école Centrale, l’École des Mines de Saint-Etienne, Sigma Clermont-Ferrand - proposeront leurs services aux étudiants ou actifs dans le domaine de la gestion de projet, l’architecture réseau, la cybersécurité. « On ne se privera pas non plus d’accueillir des formations en droit, en commerce ou même en éthique, économie du numérique, intelligence artificielle », liste l’élue.
Du niveau bac moins trois avec Eden School jusqu’à Bac + 6/8, le campus pourra accueillir jusqu’à 1 500 ou 2 000 étudiants en volume (850 actuellement sur le site King-Charles à Confluence), et « bien plus en flux ».

Centre d’excellence

À la différence d’un pôle d’enseignement et de formation classique, l’intérêt de ce campus réside surtout dans sa phase très opérationnelle. Pour l’heure, répondant à l’appel à projets de la Région, trois consortiums sont formés.
L’un, baptisé Swarm (« essaimer » en anglais), se décrit comme un accélérateur d’innovation et centre d’excellence en industrie du futur. C’est l’ETI lyonnaise Visiativ qui a pris la tête de cette aventure, fédérant une petite quinzaine d’acteurs, de Vicat à Axandus en passant par Axeleo, Plastipolis, le CEA, ABGI ou Dassault Systèmes. « Ensemble, nous portons un investissement de départ de 5 millions d’euros », détaille Laurent Fiard, PDG de Visiativ (CA 2019 : 203 M€ ; 1 000 salariés). « Nous partons d’une première plateforme digitale en 2019, avec le projet d’héberger un centre d’impression 3D en 2020, jusqu’à la fabrication en petite série sur place en 2021. L’idée serait de créer d’ici 2023 un centre d’excellence industrie du futur avec accueil de projets R & D », anticipe-t-il.

Autre consortium industriel : « Go to smart Factory ». Derrière cet (autre) anglicisme, une usine de recherche et innovation. Un démonstrateur industriel porté par Braincube (CA 2019 :12 M€ ; 150 salariés), Siemens, mais aussi le Cetim (Centre technique français de l’industrie mécanique), l’opérateur Fealinx, le groupe Zebra et l’ardéchois Chamatex (120 salariés / 25 M€).
Troisième consortium, à la frontière entre la formation, la recherche et ses applications : DIWII pour digital intelligence way for industry institute avec l’école des Mines de Saint-Etienne, EM Lyon, Sigma Clermont, Siemens, Humantodata et le Cetim. Avec une capacité de 30 stagiaires, Diwii dispensera formations et conseils avec le souci du transfert industriel.

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