Les bocaux en verre Le Parfait séduisent une nouvelle clientèle
# Industrie # International

Les bocaux en verre Le Parfait séduisent une nouvelle clientèle

S'abonner

Avec le confinement, les Français ont retrouvé du temps pour faire mijoter les confitures et les restaurateurs se sont mis à la vente à emporter. Conséquence, les ventes des bocaux en verre Le Parfait (CA 2020 : 40 M€ / 100 salariés), fabriqués en Auvergne, sont plus tendance que jamais.

Fabriqués dans le Puy-de-Dôme et assemblés dans l'Allier, les bocaux Le Parfait sont 100% made in France — Photo : ©Le Parfait

Le retour en grâce des bocaux de nos grands-mères ! Le Parfait (CA 2020 : 40 M€ / 100 salariés), cette marque née il y a 90 ans et prônée dans toutes les écoles ménagères de France, fait son grand retour dans nos placards. La popularité des récipients en verre "made in Auvergne" connaît une accélération spectaculaire ces dernières années. En plus des millions de bocaux fabriqués chaque année, la marque iconique propose désormais des accessoires (couvercles colorés, étiquettes) et des recettes... de conserves. Une communauté s’organise même sur les réseaux sociaux ainsi qu'une une filière de troc.

Production à Puy-Guillaume, assemblage à Saint-Yorre

Propriété du fabricant de verre BSN Glasspack, la marque est passée sous pavillon américain au début des années 2000, quand Owens-Illinois a absorbé BSN. Le groupe américain installe alors son siège France et Espagne à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, et maintient la production du verre en Auvergne. « Fabriqués à Puy-Guillaume (dans le Puy-de-Dôme, NDLR) et assemblés à Saint-Yorre (dans l'Allier, NDLR), les bocaux Le Parfait sont 100 % made in France », assure le directeur de la marque, Jérôme Kieffer.

« La marque a connu une période creuse, dans les années 60, correspondant à l’émergence de la surgélation », consent le dirigeant. Mais l’intérêt du produit se lit dans les chiffres, avec un passage de 20 à 25 millions de bocaux vendus par an entre 2010 et 2020. « Nous entrons timidement dans le marché du vrac grâce à un travail pour mieux conditionner les produits secs », glisse Jérôme Kieffer, qui confirme que les ventes poursuivent une croissance de 5 % cette année.

Une offre pour les restaurateurs

Depuis la levée du confinement, Le Parfait, déjà connu des grands chefs, creuse son sillon chez de petites enseignes de restauration pour conditionner leurs plats à emporter. Pour se glisser dans la danse, le dirigeant vient de signer un partenariat avec le label Ecotable, qui répertorie les restaurants ayant adopté une démarche écoresponsable et de restauration durable susceptible d'utiliser les bocaux Le Parfait. Pour coller aux besoins, l'entreprise mobilise ainsi son service marketing et ses équipes R & D et devrait proposer d’ici début 2021 des bocaux à destination de ces professionnels de la restauration que se convertissent à la livraison.

Alors que l’usine de Puy-Guillaume peut accueillir sans difficulté un doublement de production si la croissance des ventes poursuit la tendance actuelle, Le Parfait ouvre d’autres pistes. Le dirigeant cartographie les distributeurs de vrac et les magasins bio, qui vendent aussi ses bocaux. Et après la promotion des ventes chez les maraîchers, premiers concernés par la conservation des fruits et légumes, cap sur l’international.

L’Italie et la Scandinavie en ligne de mireais distribuée en Suisse chez le distributeur Migros, la marque Le Parfait vise 30 % de chiffre d’affaires en plus à l’international sous cinq ans.

« Le marché domestique concentre encore 85 % de notre chiffre d’affaires. La piste de l'export n’a jamais été vraiment creusée, le potentiel est là », estime le dirigeant. Parmi les cibles, l’Italie avec sa forte culture culinaire, mais aussi le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Scandinavie et les États-Unis. « Certains pays tels que le Brésil n’ont pas et n’auront jamais la culture de la conserve et pour cause : les fruits et légumes poussent toute l’année », mentionne Jérôme Kieffer. Désorm

# Industrie # International