Le fondeur Grims mise sur les mousses alvéolaires
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Le fondeur Grims mise sur les mousses alvéolaires

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Sous-traitant en fonderie industrielle, le groupe isérois Grims mise aujourd’hui sur le développement de ses propres produits, des mousses métalliques aux caractéristiques particulièrement innovantes.

Les mousses alvéolaires de Grims intéressent de nombreux marchés dont le nucléaire, l’automobile, le militaire ou encore les réseaux de chaleurs — Photo : Grims

Passer du statut de sous-traitant en fonderie industrielle à celui d’équipementier de produits en propre, c’est le pari du fondeur Grims (30 salariés ; 3 M€ de CA en 2020). Né en 2011 du rapprochement des fonderies Gravitec, spécialisées dans les procédés de moulage coquille à Villette d'Anthon (Isère), et FTB, positionnée sur le moulage sable à Vénissieux (Rhône), le groupe isérois s’est lancé en 2017 dans une nouvelle activité : la fonderie alvéolaire.

"Nous avons lancé il y a quatre ans la marque NéoLattice qui permet à notre groupe de codévelopper avec des partenaires ses propres produits, issus de 10 ans de R & D. Ces produits, qui sont en fait des mousses métalliques, dites aussi alvéolaires, nous permettent d’innover dans un secteur à l’origine plutôt traditionnel et de ne plus être perçu comme un simple sous-traitant", explique Louann Grimaud, chargé de développement du groupe familial, présidé par Cyrille Grimaud.

De nouveaux marchés en perspective

Composées jusqu’à 96 % de vide, ces mousses régulières, aujourd’hui déclinées en aluminium, acier, cuivre et aussi inox, possèdent des propriétés d’absorption de choc, de dissipation thermique et de stockage d’énergie thermique, qui ouvrent de nouvelles perspectives de marchés pour Grims.

"Nos mousses intéressent de nombreux secteurs comme le nucléaire, l’automobile, le militaire ou encore les réseaux de chaleurs. Sur le marché de l’absorption de choc, la technologie est aujourd’hui mature et nous sommes en train d’entrer dans une phase d’industrialisation pour le domaine du nucléaire", confie Louann Grimaud.

Sur le second marché visé, le stockage d’énergie thermique, Grims travaille en partenariat avec le CEA pour "codévelopper un produit qui permettrait de stocker la chaleur comme peuvent le faire les batteries de seconde vie (batteries électriques utilisées en seconde vie pour le stockage d’énergie dite stationnaire, NDLR). À la différence près, que nos mousses peuvent être refondues et donc réutilisées durablement contrairement aux batteries électriques", précise le chargé de développement du groupe isérois.

Et d’ajouter : "Nous avons aussi un brevet en cours de dépôt dans la distillation pétrolière. Un brevet sur lequel, il nous reste encore un peu d’optimisations à faire pour arriver à faire des choses intéressantes".

Une montée en puissance progressive

Si le marché de l’absorption devait porter ses fruits dès 2021 avec un doublement escompté du chiffre d’affaires généré par Néolattice (200 000 € en 2020), les marchés du stockage thermique et de la distillation pétrolière ne devraient pas aboutir sur une industrialisation avant 2022.

Pour l’instant, la fonderie alvéolaire représente encore une part minime du chiffre d’affaires du groupe mais "la montée en puissance va se faire de manière progressive grâce aux dépôts de brevet en cours qui vont nous permettre de développer la technologie sur le plan national et international. Tout en conservant notre activité de sous-traitance qui nous assure une activité récurrente avec un portefeuille de clients très large", conclut Louann Grimaud.

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