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C2M Electronics vise l’international avec ses ruches connectées
Haute-Marne # Électronique # Innovation

C2M Electronics vise l’international avec ses ruches connectées

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À Langres (Haute-Marne), Christophe et Sabrina Moussy, les dirigeants de C2M Electronics, ont développé un système de surveillance à distance des ruches. Remarquée par la Chambre d’agriculture de Haute-Marne, par Initiative France et le Salon du Made in France, la start-up s’apprête à conquérir les marchés internationaux.

Sabrina et Christophe Moussy ont créé C2M Electronics à Langres en avril 2023 — Photo : Julia Guinamard

Pour s’adapter aux marchés anglo-saxons, "la couveuse peut être réglée en Fahrenheit", indique fièrement Christophe Moussy, cofondateur de C2M Electronics. Après un an d’activité, la start-up basée à Langres, en Haute-Marne, souhaite exporter ses ruches connectées. L’objectif est de réaliser 20 % des ventes à l’international. La stratégie reste en cours d’élaboration : "Nous visons d’abord l’Europe, puis nous nous laisserons porter au gré des événements et des rencontres. C’est ce qui nous a toujours permis d’avancer", ajoute Sabrina Moussy, cofondatrice de C2M Electronics.

80 000 € mobilisés pour lancer l’activité

Après avoir obtenu un prêt d’honneur par Initiative Haute-Marne et apporté quelques fonds propres, atteignant une enveloppe globale de 80 000 €, Sabrina et Christophe Moussy ont créé C2M Electronics en avril 2023. Depuis, ils continuent de mener la barque à deux et enchaînent les distinctions, retenus pour le Grand Prix de l’Innovation du Salon du Made in France et labellisés par Initiative France.

Répondre à un défi lancé par un ami

La création de l’entreprise découle d’une opportunité. "Un ami apiculteur amateur voulait une ruche connectée, mais il n’en trouvait aucune sur le marché qui prenait des mesures internes. Il m’a demandé si c’était dans mes cordes", se remémore Christophe Moussy. Féru de technologie, travaillant en électronique et en automatisme dans l'industrie, il accepte immédiatement le défi.

Premières ventes par le bouche-à-oreille

Le Géo Trouvetou réalise alors un prototype. Il pose une ruche sur un châssis de pesé, ajoute des capteurs de température et d’humidité intérieurs et extérieurs afin de collecter des données. Une fois analysées, celles-ci aident l’apiculteur dans sa gestion. Avec le bouche-à-oreille, Christophe Moussy est rapidement contacté par d’autres producteurs de miel et se met à vendre ponctuellement quelques exemplaires de sa ruche connectée via une micro-entreprise.

Détecter et interpréter les réactions des abeilles

D’autres demandes d’apiculteurs sont ensuite arrivées. D’abord une couveuse de transport de cellules royales gardant une température optimale. Une innovation qui pourrait amener à conquérir de nouveaux secteurs d’activité. "Elle peut s’adapter aux besoins des chocolatiers lorsqu’ils participent à des salons", imagine Christophe Moussy. Puis, un système de captation et d’interprétation des vibrations émises par les abeilles. "Nous pouvons par exemple détecter un essaimage avant qu’il ait lieu, décrypter les réactions des abeilles lors de l’épandage de pesticides, de conditions météorologiques extrêmes, etc.", détaille-t-il. Une technologie qui pourrait les amener à travailler sur un programme de recherche européen.

90 % des revenus provenant de la réparation et de la conception

"Nous avons lancé, en soutien à notre activité d’apiculture, un pôle de réparation-conception de cartes électroniques et de systèmes automatisés. Environ 90 % de nos revenus proviennent de cette activité et 10 % de nos ruches. Nous souhaitons faire grimper la partie apiculture à 30 %", confie Sabrina Moussy, la cofondatrice, qui préfère rester discrète sur le niveau d’activité atteint lors du premier exercice.

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