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L’agence digitale Acti s’empare de C2IS
Lyon # Services aux entreprises # Fusion-acquisition

L’agence digitale Acti s’empare de C2IS

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En reprenant à la barre du tribunal l’agence jumelle C2IS, Acti augmente sensiblement sa voilure, passant de 28 à 45 salariés. Un défi.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le meilleur est à venir… Laurent Constantin, tout sourire, l’assure : « Nous avons désormais les moyens de nos ambitions ». En reprenant C2IS (CA 2016 : 1,6 millions d’euros), placée en redressement judiciaire depuis décembre, le P-dg de l’agence Acti - qu’il a reprise en 2001 - a fait son coup de l’année. « C’est assurément un acte stratégique majeur pour l’agence », reconnait celui qui dirige en parallèle la chaîne de télévision lyonnaise TLM. « Sur ce dossier, nous étions en concurrence avec une vingtaine d’agences, dont un gros acteur parisien. Nous l’avons emporté. C’était très important pour nous ». Cette opération de croissance externe, la troisième après Boléro (six personnes) et Like a Bird (une personne), permet à Acti de se positionner sur le secteur du tourisme, qui représente 80<TH>% du CA de C2IS. Son portefeuille comprend des clients comme les stations alpines de Tignes, Val Thorens, Les 3 Vallées ou encore Relais & Châteaux.

À la recherche de nouveaux locaux de 1 500 m²

Ce mariage entre ces deux agences jumelles permet également de favoriser des synergies évidentes ou des « métissages » selon son P-dg. « C2IS a quelques faiblesses sur le e-marketing et les médias sociaux, points forts des équipes d’Acti dont la spécialité est la stratégie digitale et le contenu de marque », précise-t-il. Les 17 personnes de C2IS concernées par cette reprise (sur un effectif global de 28 salariés avant le placement en redressement judiciaire) ont déjà intégré les locaux historiques d’Acti. Des bureaux, dont l’agence lyonnaise est propriétaire, devenus soudainement «trop étriqués », relève Laurent Constantin. « Nous cherchons à acquérir sur fonds propres un nouvel espace de 1 500m² dans Lyon. Pas simple. La demande est très forte mais c’est une nécessité pour bien maîtriser notre développement ».

Nantes, Bordeaux, Lille dans le viseur

Car l’agence lyonnaise vise un effectif de 80 à 90 personnes d’ici à 2020. « Ce qui suppose de poursuivre notre croissance organique à deux chiffres et, bien évidemment, de faire d’autres opérations de croissances externes ». Sur Paris ? « Nous y avons ouvert notre première agence fin 2016 mais c’est un marché difficile et saturé. Nous ne souhaitons pas racheter un acteur local ». Et le dirigeant de privilégier davantage des cibles dans des métropoles comme Nantes, Bordeaux, Lille et Strasbourg. Là, le dirigeant pourrait porter son dévolu sur des structures développant des activités digitales complémentaires à celles d’Acti. Surtout, Laurent Constantin nourrit l’ambition de se déployer hors France : en Italie, Espagne ou au Portugal. Le choix n’est pas arrêté « mais ce sont des pays à fort potentiel », analyse-t-il. « Ils ont connu une crise économique forte et sont très férus de nouveaux usages sur le digital ».

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