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La société d’investissement Eximium s'intéresse au vin
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La société d’investissement Eximium s'intéresse au vin

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Historiquement tourné vers le secteur industriel, le family office Eximium, basé à Romans-sur-Isère (Drôme), investit pour la première fois dans un domaine viticole du Val-de-Loire (Maine-et-Loire).

— Photo : DR

« Une opération d’opportunité au potentiel de développement important ». Voilà comment Michel Baulé - 194e fortune de France selon le magazine Challenges- fondateur et président du conseil de surveillance d’Eximium, explique le choix fait par sa société d’investissement drômoise (500 M€ d’actifs en compte propre) d’investir dans un domaine viticole du Val de Loire, Les Clos Maurice, basé à Varrains (Maine-et-Loire). L’entreprise familiale, dirigée par Mickaël Hardouin, exploite 21 hectares de vignes bio au cœur de l’appellation saumur champigny.

« Cette opération s’est faite un peu par hasard, note François Baulé, président du directoire d’Eximium. Lors d’une rencontre avec un broker (courtier, NDLR) à Paris, on nous a soumis le projet de ce domaine viticole qui présentait de nombreux signaux prometteurs. »

Des premiers investissements engagés

Alors que des acquéreurs tiers sont en négociation depuis de longs mois avec le domaine pour son rachat, la crise du Covid-19 remet en question le projet, qui tombe entre les mains de la société drômoise. « On nous a donné l’occasion de reprendre cette activité, dont tout un plan de développement technique et commercial avait été conçu par des individus qualifiés, du vigneron, à l’œnologue », précise Michel Baulé, qui admet aussi apprécier la région d’implantation.

Pour accompagner la société, Eximium a déjà investi 500 000 euros pour renouveler une partie de la cuverie du chai. Des investissements ont également été réalisés sur la méthode de production avec la mise en place de la récolte à la main. « C’est un vrai challenge, en termes de modernisation et de montée en qualité », souligne François Baulé. Les raisins récoltés lors des dernières vendanges sont déjà en cuve pour un millésime 2020 qu’ils annoncent « prometteur ».

Le vin : un créneau à venir ?

L’acquisition – dont le montant reste confidentiel – intervient dans un nouvel environnement pour Eximium, puisqu’il s’agit du premier investissement dans le secteur viticole. « C’est d’abord une affaire de rencontre et d’hommes. Nos échanges avec le vigneron et la solidité du projet engagé nous ont convaincus », abonde Bruno Le Bourhis, directeur général d’Eximium.

Pour autant, le secteur viticole pourrait-il prendre plus d’envergure dans le portefeuille de la holding familiale ? « Nous n’avons pas vocation à ne faire que des investissements de ce type », précise Michel Baulé. Eximium détient des participations dans de nombreux secteurs (industrie, sous-traitance électronique, transport, services, restauration, industrie pharmaceutique…) répartis pour moitié dans des sociétés cotées. L’autre moitié se partageant entre du private equity (capital investissement) et de l’immobilier.

Et Michel Baulé de rappeler la grande liberté d’action dont dispose Eximium : « À la différence des fonds, nous n’avons pas de contraintes sur la durée d’engagement. Jusqu’ici, nous n’avons jamais eu à renoncer à un achat qui nous intéressait », note-t-il. En ce début d’année, Eximium doit d’ailleurs conclure la cession d’une de ses participations dans une société cotée et d’un immeuble parisien du quartier des Invalides.

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