À Saint-Just-Saint-Rambert, dans la Loire, où les produits de détergence et de désinfection d’Eurotab (CA 2019 : 60 M€ / 270 salariés dont 170 en France) ne sortent des lignes de fabrication que sous la forme solide de tablettes, l’activité est intense en cette période de confinement. Grâce aux mesures de protection du personnel prises en concertation avec les organisations syndicales, l’absentéisme est « inférieur à 10 % » parmi les 170 salariés de l’entreprise de la Loire qui n’a jamais stoppé sa production essentielle dans un contexte de crise sanitaire, note avec satisfaction son président Régis Desroches. « La situation est comparable dans notre usine des environs d’Istanbul, qui alimente le marché turc », ajoute-t-il.
Besoins accrus en désinfection
Avec le confinement, Eurotab est très sollicité par ses clients de la grande distribution (marques distributeurs et marques nationales) pour approvisionner les rayons en tablettes de détergents. « Les gens sont toute la journée à leur domicile, où ils prennent de nombreux repas car les cantines et les restaurants sont fermés. Les lave-vaisselle et les lave-linge fonctionnent donc plus souvent », constate Régis Desroches.
Les besoins accrus en désinfection ont, quant à eux, un impact direct sur les commandes de pastilles de javel en poudre compressé, qu’Eurotab est seul à produire en France et dont les ventes ont triplé. Elles explosent notamment dans les établissements hospitaliers et d'hébergement des personnes âgées dépendantes, auxquels l’entreprise a récemment fait des dons de plusieurs palettes de produits dans la région de Saint-Étienne.
Une offre simplifiée
« Pour accroître la production et faire des séries plus longues, nous avons simplifié l’offre, par exemple en supprimant la javel parfumée », explique Régis Desroches, qui a par ailleurs fortement réduit la production des absorbeurs d’humidité. « Les ateliers dédiés aux produits de désinfection tournent en 3X8, et on envisage d’étendre leur fonctionnement le week-end ». « Les approvisionnements en matières premières, pour une bonne part en provenance d’Italie, sont satisfaisants. Les expéditions continuent à bien fonctionner, sauf pour le grand export qui est pratiquement à l’arrêt », ajoute-t-il.
