Spécialiste de l’intralogistique (gestion des flux internes de l’entreprise) et de la préparation de commandes de détail, le stéphanois Boa Concept (50 salariés ; 9 M€ de CA en 2019) vient d’annoncer son introduction en Bourse sur le marché Euronext Growth à Paris.
Pilotée par le cabinet Champeil, cette opération "est constituée d’un placement global et d’une offre à prix fixe, au prix de 20,62 euros par action sur un montant global de 5,5 millions d’euros, pouvant être porté à 6,3 millions d’euros dont 80 % par augmentation de capital et 20 % par cession des actionnaires financiers historiques de la société", a précisé le prestataire de services d’investissement lors d’une présentation.
Les fonds levés devraient permettre à Chantal Ledoux et Jean-Lucien Rascle, les cofondateurs et dirigeants de Boa Concept - qui conserveront 30 % du capital à l’issue de l’opération - de mener à bien leur stratégie de développement pour les années à venir. Le reste du capital sera constitué de 30 % de flottant et de 40 % conservés par les actionnaires historiques.
30 millions d’euros de chiffre d'affaires sous cinq ans
"Un tiers des fonds sera affecté à notre croissance organique, essentiellement sur le besoin en fonds de roulement ; un tiers ira au développement de nouveaux produits avec des dépenses de R & D et un peu d’embauches d’ingénieurs ; un tiers servira notre développement à l’export avec le recrutement de partenaires, la formation de ces partenaires et la création d’antennes commerciales. Les 10 % restants seront affectés en fonction du succès de l’opération, soit au développement organique, soit au développement de nouveaux produits", a détaillé Jean-Lucien Rascle.
Fondée en 2012 autour du concept de convoyeur modulaire intelligent Plug-and-Carry®, la PME ligérienne a enregistré une baisse de 35 % de son chiffre d’affaires en 2020 à cause de la crise sanitaire. Elle devrait retrouver et dépasser son niveau d’avant crise dès 2021. Une première étape avant une croissance plus ambitieuse qui devrait l’amener à "30 millions d’euros sous cinq ans d’après les prévisions des analystes de Champeil", confie Jean-Lucien Rascle. Ce dernier estime que l’introduction en Bourse devrait lui permettre de conserver une liberté dans ses choix stratégiques plus grande qu’avec l’arrivée de fonds. Et ce, "même s’il y a des comptes à rendre aux actionnaires", précise l’intéressé.
Démarrée le 11 juin, la période d’introduction en Bourse s’entendra jusqu’au 23 juin au soir.