Spécialisé à l’origine dans l’isolation des bâtiments, BCI (150 salariés ; 16 M€ de chiffre d'affaires) a amorcé, en mars 2021, un virage stratégique en rachetant la société MB Plomberie. Cofondée par Brice Aloth et Jérémie Poret, la PME de Beynost, dans l’Ain, a ainsi commencé à développer une activité d’installations de système de chauffage sous la marque BCI Énergie. Activité complétée en février 2022 avec le lancement de BCI Confort pour la partie entretien et maintenance des équipements de chauffage. Depuis le début de l’année, BCI a aussi intégré de nouvelles compétences en interne, comme la plâtrerie peinture ou, plus récemment, la climatisation de l’habitat.
"Nous nous sommes rendu compte il y a deux ans que la rénovation énergétique montait en puissance mais, qu’en fonction des métiers, les primes de l’État fluctuaient d’une année sur l’autre, rendant du coup le développement incertain. Plutôt que de rester mono métier, nous avons donc décidé de développer une offre de rénovation énergétique globale", justifie le cogérant Brice Aloth.
Une nouvelle croissance externe en vue
Une ambition qui n’a pas été sans conséquence sur l’organisation de la PME. "Ces derniers mois, nous avons beaucoup investi dans la structuration de l’entreprise en faisant évoluer nos métiers. Ce qui nous permet désormais de proposer une offre globale, qui va de la partie administrative à la prise en charge de l’ensemble des travaux, ainsi que le suivi de chantier et l’entretien", se félicite le cofondateur, qui prévoit de poursuivre ce travail de fond en intégrant dans les prochains mois un nouveau métier.
En effet, BCI aimerait développer son pôle chauffage en proposant à ses clients particuliers des poêles à granulés et des poêles à bois. Une nouvelle compétence qui devrait prendre la forme d’une opération de croissance externe. "Nous sommes sur un projet très avancé avec une entreprise de l’Ain spécialisée dans les poêles à granulés et les cheminées. Nous espérons finaliser ce dossier d’ici septembre", confie le dirigeant.
40 postes difficiles à pouvoir
Pour mener à bien sa stratégie de diversification, BCI, qui vise "22 à 24 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023", va devoir recruter. Et c’est là que le bât blesse. "Nous venons d’ouvrir une quarantaine de postes sur nos différents métiers et sur nos six agences en France (Beynost, Avignon, Bordeaux, Saint-Etienne, Chambéry et Lille, NDLR) mais nous peinons cruellement à recruter", constate Brice Aloth.
Pour tenter d’apporter une réponse à cette problématique de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, BCI travaille en étroite collaboration avec l’école parisienne de la rénovation énergétique, La Solive, qui prévoit d’ouvrir une antenne en septembre dans la région lyonnaise. "Nous allons les aider en plaçant leurs stagiaires dans notre entreprise et en les accompagnant sur le lancement de nouvelles formations diplômantes en alternance. L’objectif étant pour nous de permettre à certains de nos poseurs en isolation de se former à de nouveaux métiers et aussi de se constituer un vivier de talents pour nos futurs recrutements", conclut Brice Aloth.
