La start-up toulousaine Wilbi (7 collaborateurs, CA non communiqué), dont l’application éponyme, gratuite, permet au jeune public en phase d’orientation de découvrir plus de 280 métiers grâce à des vidéos en immersion chez les professionnels, vient de conclure “le plus gros contrat” de sa jeune existence avec l’opérateur de compétences pour la coopération agricole, l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire et les territoires (OCAPIAT). Signé en début d’année 2024, le partenariat a été officialisé ce 27 février depuis le Salon de l’Agriculture à Paris par Corentin Bouffard, le cofondateur de la société avec Charlotte Tandou en janvier 2021.
“C’est l’une des premières opérations transversales que nous menons avec un opérateur de compétences (OPCO)”, explique-t-il. Les OPCO sont des organismes agréés par l’État qui ont pour but d’aider à l’évolution professionnelle des salariés grâce à la formation continue. “Par exemple, avec l’OPCO Atlas, nous avons fait les métiers de l’assurance et de la comptabilité, illustre-t-il. Avec l’OPCO EP, les métiers de la promotion immobilière. Là, c’est carrément la branche agroalimentaire qui représente elle-même plusieurs activités : confiseur, chocolatier, fromager, opérateur de volailles, boulanger industriel, ramasseur laitier… La palette est très large. Pour Wilbi, cela représente un volume plus important de vidéos à produire et donc de chiffre d’affaires.”
Un format vidéo adapté aux jeunes
Le modèle économique de Wilbi repose sur les partenariats (plus de 60) engagés avec trois types d’acteurs : les grandes entreprises (EDF, Veolia, Naval Group, Siemens, Enedis, Engie, L’Oréal…), les organisations professionnelles (Fédération française du bâtiment, Ordre des experts-comptables…) et les OPCO, et les collectivités (métropoles, départements, régions, ministère des Armées). Dix nouveaux métiers sont ajoutés chaque mois. “Nous créons du contenu vidéo sur leurs différents métiers, décrypte le dirigeant. Il s’agit d’un contenu adapté à la cible des jeunes, au format story. Un travail de scénario est bâti en amont du tournage qui se passe ensuite durant une journée au côté d’un professionnel. Nous nous occupons de la post-production et le contenu fait l’objet d’une validation finale avec le partenaire.” Selon Corentin Bouffard, Wilbi devrait conclure d’autres partenariats majeurs avec des OPCO, qui vont devenir les principaux clients de l’entreprise.
Un site internet à la rentrée de septembre
Initialement lauréat d’un appel à projets du ministère de l’Éducation nationale et subventionné pour son développement, Wilbi vole désormais de ses propres ailes. Autonome, indépendante et forte de 170 000 utilisateurs, particulièrement actifs en ce moment alors que les derniers vœux doivent être formulés par les élèves sur Parcoursup d’ici au 14 mars, la start-up enregistre une progression importante de son chiffre d’affaires qu’elle entend doubler en 2024. Elle projette le recrutement d’au moins une personne cette année. À la rentrée scolaire de septembre, elle va aussi lancer son site web, qui offrira du contenu diversifié. Incubée au Village by CA de Toulouse, elle devrait déménager dans ses propres locaux en 2025.
