Le groupe biterrois Vassileo (230 salariés, CA 2020 : 25 M€), positionné dans les corps d’état de finition du bâtiment (peinture, peinture industrielle, sols souples, façades), ambitionne de devenir rapidement une ETI régionale dans son secteur. Né en mai 2020 du rapprochement de deux groupes d’entreprises, il aligne les opérations de croissance externe (au moins 4 prévues en 2 ans) pour tenir cet objectif. Afin de nourrir cette croissance, Vassileo prévoit de recruter 150 personnes en 2022 : 100 ouvriers et 50 collaborateurs sur des fonctions support. "Nos valeurs sont tournées vers le développement durable et la RSE, sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine pour les personnes que nous embauchons. Cela nous permet d’avoir un panel de candidats plus large, et d’attirer des gens moins stéréotypés", affirme Jean-Marc Trinquier, cofondateur de Vassileo.
Une plateforme de formation intégrée
Alors que la pénurie de main-d’œuvre frappant le BTP serait encore plus dure qu’en 2020, Vassileo mise sur la formation pour absorber une partie de ses besoins. En 2021, le Biterrois a organisé une première session dédiée à la peinture industrielle : copilotée par Pôle Emploi avec le concours de formateurs extérieurs, elle a intégré 20 personnes éloignées du marché de l’emploi. Mais pour l’avenir, Vassileo fait le choix d’internaliser ces process en totalité. Le groupe investit 2 millions d’euros dans l’acquisition d’une plateforme logistique de 1 500 m2 située à Clermont-l’Hérault, dont le tiers constituera un centre de formation. Opérationnel au premier trimestre 2022, le dispositif, installé d’abord sur 250 m2, accueillera une première session de 10 personnes environ d’ici l’été 2022. En vitesse de croisière, il basculera sur 500 m2 afin de former une trentaine de futurs collaborateurs tous les ans. "Nous n’irons pas au-delà, car nous voulons nous appuyer d’abord sur les savoir-faire déjà présents dans le groupe. Nos salariés formeront leurs successeurs, en les accompagnant comme de vrais mentors", décrit Jean-Marc Trinquier.
L’ouverture aux migrants
Fidèle à ses engagements RSE d’ouverture à tous les profils, Vassileo se déclare aussi disponible pour recruter des migrants, en accord avec les pouvoirs publics. Le groupe vient d’intégrer un technicien issu de l’immigration africaine : après avoir été formé par les Compagnons du Devoir, il a été recruté par une filiale du groupe basée à Nîmes (Gard). Pour aller plus loin, Vassileo s’est mis en rapport avec la Région Occitanie et la Ville de Montpellier, où la présidente (PS) Carole Delga et le maire (PS) Michaël Delafosse sont très impliqués sur ces sujets. "Montpellier prévoit d’accueillir une cinquantaine de migrants dans les prochains mois, et nous nous proposons d’en prendre une partie en formation dans notre nouveau centre, où nous ouvrirons des parcours d’apprentissage dédiés", annonce Jean-Marc Trinquier. Qui voit plus loin encore : si l’expérience du centre de formation s’avère concluante en 2022, il prévoit d’en ouvrir un deuxième en Paca l’année suivante. Après le rachat des entreprises locales Cobama et Marteau Provence en 2021, il s’agirait alors d’un nouvel outil de conquête pour Vassileo, déterminé à s’imposer dans le Grand Sud.
