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Une saison estivale en demi-teinte pour les professionnels vendéens du tourisme
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Une saison estivale en demi-teinte pour les professionnels vendéens du tourisme

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Si la crise sanitaire a affecté plusieurs pans du tourisme vendéen, notamment dans le bocage, sur le littoral, le premier bilan laisse apparaître des retombées positives.

Selon l'agence Vendée Expansion, "l'activité ralentie du Puy du Fou a eu des répercussions sur la dynamique touristique de l'ensemble de la Vendée". — Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

Jusqu’à quel point la crise sanitaire a-t-elle touché les professionnels du tourisme cet été ? C’est à cette question que tente de répondre l’étude de l'agence publique Vendée Expansion à l’issue d’un sondage effectué en août auprès de 250 d’entre eux.

Globalement, plus d’un sur deux (52 %) témoigne d’une fréquentation estivale égale ou supérieure à celle de 2019. Derrière ce constat général, des disparités, à l’instar du bilan régional. À titre d’illustration, si les propriétaires de campings interrogés ont souffert (86 % ont vu les réservations baisser), le secteur de l’hôtellerie affiche une saison estivale en forte progression (63 % d’opinions de stabilité ou de progression).

Du monde sur le littoral, moins dans le bocage

Les restaurateurs constatent un léger fléchissement de leur fréquentation (55 % constatent une baisse par rapport à 2019) tout comme la grande distribution alimentaire. Ce bilan s’accompagne d’une précision (non chiffrée) : les touristes fréquentant les restaurants ont moins prêté attention à leur portefeuille, et le panier moyen est apparu en hausse en grande et moyenne surfaces.

Sans surprise, le littoral indique le meilleur taux de satisfaction, avec 60 % de retours positifs de la part des professionnels qui y exercent leur activité. En revanche, relève l’étude de Vendée Expansion, « la fréquentation estivale dans le bocage apparaît en berne. L’activité ralentie du Puy du Fou a eu des répercussions sur la dynamique de l’ensemble du territoire. »

Désertion des clientèles britanniques

Les restrictions sanitaires contraignant les déplacements, près de la moitié de la clientèle touristique est originaire d’Île-de-France et des régions limitrophes (Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine…). « Un des rares effets positifs de cette crise », note l’étude. Deux chiffres à mettre en miroir sur la dynamique estivale : la fréquentation de la clientèle française durant l’été est en progression pour 68 % des professionnels, alors que celle étrangère chute de 61 % en moyenne. À cet égard, Vendée Expansion pointe « un effondrement sans appel des clientèles britanniques, traditionnellement le public le plus représenté en Vendée. »

Les interrogations portent désormais sur l’arrière-saison et l’évolution de la propagation du coronavirus. Une moitié des professionnels interrogés est inquiète, l’autre confiante pour septembre et octobre. À plus long terme, un tiers d’entre eux ignore quand s’effectuera le retour à la normale de leur activité et 36 % craignent pour la pérennité de leur entreprise.

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